Togo: Quand le « panafricaniste » Faure Gnassingbé et le camp impérialiste font bon ménage

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Sur les 55 pays africains, seuls 6 ont rejoint le camp de l’OTAN pour apporter leur soutien à l’Etat d’Israël dans sa guerre contre la Palestine. Pourquoi le Togo en fait-il partie ?

L’amitié entre le Togo et l’Etat d’Israël date du Général Eyadéma Gnassingbé. Parvenu au pouvoir par coup d’état militaire, Eyadéma ne bénéficiait d’aucun soutien populaire. Ce soutien, il le lui fallait, au besoin par la force. Sous Sylvanus Olympio, le Togo n’avait pas d’armée. Eyadéma créa une milice à son service. C’est elle qui fait office d’armée jusqu’à nos jours. Il instaura un parti unique et obligea les jeunes des écoles et collèges à chanter et à danser chaque jour à sa gloire. La moitié des Togolais fut contrainte à l’exil. L’autre moitié fut soumise à une terreur sans nom. Pour survivre il faut dénoncer son voisin : l’épouse dénonce son mari, l’enfant dénonce ses parents, le protégé dénonce son protecteur.

La surveillance des Togolais de l’intérieur et de l’extérieur avait donc commencé par les dénonciations. Tout le monde se méfiait de tout le monde. Mais il fallait faire plus, apporter un cachet professionnel à cette surveillance. C’est alors que Israël, après avoir été gratifié des phosphates du Togo, offrit à Eyadéma le projet appelé « Jeunesse pionnière » et la formation d’agents de renseignement en Israël. Qui ne connaît pas la réputation du Mossad ?

Le rapprochement avec un pays qui s’agrandit tous les jours en s’appropriant par la force les terres des Palestiniens a donné une idée au Général Gnassingbé, celle de faire occuper sur toute l’étendue du Togo et par la force des terres autochtones par des allogènes qui lui sont proches. Du jour au lendemain ces allogènes sont devenus députés, maires et même chef de canton des zones occupées sous la bonne garde de l’armée. Gare à l’autochtone qui protesterait. Il serait décapité et sa maison brûlée. Les cruelles tueries des autochtones de Soutouboua en 1992 étant restées impunies les allogènes de Eyadéma-Faure se sentent encouragés. Leurs chasses à l’autochtone récemment dans le Mono et dans la zone de Tchamba en sont les preuves. Actuellement la mode est de débaptiser les lieux autochtones pour les rebaptiser par le nom des localités d’origine des allogènes. L’israélisation de la Palestine a son équivalent au Togo. On comprend l’adoration des Gnassingbé pour leur modèle.

L’amitié qu’a nouée le père avec l’Etat d’Israël, le fils la fait grandir. Le Togo de Faure est l’un des rares pays à s’offrir le très coûteux pegasus, un logiciel espion conçu en Israël et destiné à espionner à partir des téléphones portables. A l’instar des sommets France-Afrique, Chine-Afrique, et consort, Israël a voulu, lui aussi, organiser son sommet Israël-Afrique. Le sommet devait se tenir en Afrique. C’est Faure Gnassingbé qui s’est proposé de l’accueillir. Pour des raisons encore floues le sommet a été reporté sine die. Si Faure se permet de temps en temps de faire des infidélités à Macron à travers la CEDEAO, à tenir par la voix de son ministre, des propos ‘désobligeants’ à l’endroit de ses maîtres impérialistes, c’est qu’il compte sur une Puissance qui commande toutes les puissances de l’OTAN dont la France, Israël.

Le panafricanisme de Faure Gnassingbé n’est qu’un masque pour tromper les résistants à sa dictature, mais aussi pour se faire des amis à l’extérieur au profit de son vrai protecteur, Israël.

Zakari Tchagbalé

 

Source : 27Avril.com