Vaccin anti-covid: ces témoignages des Togolais qui font peur

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Tout se précise pour le démarrage de la campagne de vaccination contre la Covid-19 au Togo. Dans une note adressée aux Préfets et Présidents des Comités locaux de gestion de la riposte au Covid-19, le Coordonnateur national de riposte donne des détails.

«Afin de maintenir sous contrôle l’épidémie du Covid-19 au Togo, le gouvernement se prépare au lancement de la campagne de vaccination sur toute l’étendue du territoire dans les semaines à venir », a écrit le Médecin-Colonel, Djibril Mohaman, Coordonnateur National de Gestion de la Riposte au Covid-19 (CNGR) qui entend recevoir au plus tard le 30 janvier 2021 un certain nombre d’éléments d’indications.

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Ainsi, face à l’urgence et pour mieux assurer les étapes de la vaccination et la traçabilité des vaccins, Djibril Mohaman Awalou, exhorte Préfets et Présidents des comités locaux de gestion du Covid-19, à faire parvenir à la CNGR, « la liste des centres de vaccination identifiés et du personnel vaccinateur », au plus tard le 30 janvier 2021.

Préalablement, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, dans son adresse à la nation le 31 décembre 2020 avait annoncé cette campagne sans préciser la date du démarrage effectif. Plus tard, dans la dernière moitié du mois de janvier, le ministre des affaires étrangères, Prof Robert Dussey a confirmé cette annonce du président en donnant l’éventualité du démarrage en juin 2021.

Les Togolais sont-ils prêts à accepter ce vaccin ?

Dans l’annonce du chef de l’Etat, il a précisé la catégorie de personnes qui sera privilégiée dès le début de la campagne. Il s’agit du personnel soignant, les personnes vivantes avec des comorbidités et les forces de l’ordre. En attendant l’arrivée du produit à administrer et le démarrage effectif de la campagne, des  voix s’élèvent à travers les réseaux sociaux pour faire montre de leur opposition à l’administration de ce vaccin qu’ils jugent « meurtrier » vu la polémique développée par les scientifiques occidentaux sur son efficacité. « Je ne me ferai pas vacciner. Les fabricants même doutent de son efficacité et c’est moi qui vais me laisser bêtement ? Non jamais » souligne un enseignant.

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Pour sa part, Godwin, mécanicien soutien que ce vaccin « est un produit préparé pour détruire les africains », par conséquent, s’y oppose. L’analyse profane de la masse sur le vaccin, est partagée par le personnel soignant alors qu’il est priorisé pour bénéficier de ce remède. « Je ne vais pas me faire vacciner. Je suis du corps médical et je sais de quoi je parle », lance augustine, une technicienne de laboratoire. A l’instar de celle-ci plusieurs agents de la santé, à travers leur propos, se montre réticents vis-à-vis du produit.

Cette peur manifeste des populations depuis l’annonce de ce vaccin, se matérialise également par des images et vidéo sur les réseaux sociaux. La dernière vidéo plus virale est celle présentant certains élèves prenant la poudre d’escampette après qu’ils aient été appelés pour recevoir ce vaccin (la vidéo reste à être authentifiée). Tout ceci prouve à suffisance la peur des populations surtout celle du Togo à ce vaccin contre la Covid19.

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Les scientifiques muets

Depuis l’annonce du vaccin par le laboratoire américain Pfizer, suivie de celui des Russes et Allemand, une polémique est née autour de ces produits. Il s’agit essentiellement de son efficacité mise en cause. Face à cette polémique qui suscite la peur des populations, les scientifiques Africains en général et Togolais particulièrement sont plongés dans un silence. En effet, ceux-ci, comme on pouvait s’y attendre, n’ont pas réagi alors qu’il est de leur devoir de prendre des initiatives en vue de s’assurer de l’efficacité du vaccin, surtout qu’il sera administré aux Africains.

S’assurer de l’efficacité de cette solution, relève d’une importance capitale dans la mesure où les scientifiques africains n’ont pas été associés à la fabrication du produit. Par conséquent un travail de leur part, permettrait de confirmer si ce produit peut être efficace des réalités du continent.

De plus on se souvient du cas des Malgaches qui ont mis le Covid-organic sur le marché. Ce produit qui a été rejeté par les occidentaux pour la simple raison que son efficacité n’est pas prouvée.

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Pourquoi ne pas asseoir un débat national sur le sujet ? Le gouvernement Dogbé; qui scrute les réseaux sociaux connaît les réelles inquiétudes autour du sujet.

Quid de l’investissement ?

Ce vaccin au-delà des polémiques, nécessite des investissements colossaux. Il est vrai que la facture n’est pas encore dévoilée mais nul ne peut passer sous silence la fortune que son acquisition coûtera à l’Etat. D’après les informations disponibles, sa seule conservation nécessite de fortes dépenses. Outre cet investissement à venir, d’autres sont déjà faits notamment dans la recherche d’un remède contre la covid-19.

De ce fait une enveloppe de 400 millions de francs CFA avait été débloquée pour appuyer cette recherche confiée à un collège d’universitaires. A ce jour, ils n’ont pas encore sorti de résultats probants. Ce qui amène à s’interroger sur la double dépense que fera l’Etat dans la quête de remède contre la covid-19.

Chronique de la Semaine No 593

Source : Togoweb.net