Le phénomène prend de l’ampleur à Lomé sans toutefois inquiéter les élus locaux, premiers responsables des communes de la ville. Vous les verrez aux feux tricolores, dans les marchés ou encore au détour d’une rue ou artère de la ville de Lomé. Ce sont les vendeurs ambulants de produits ou médicaments traditionnels et trainant des baffles portables qui diffusent des spots publicitaires au contenu inconvenable.
Les habitués de la capitale togolaise savent qu’au détour d’une rue, on peut tomber sur une vendeuse de repas, s’installer à sa table et déguster tranquillement son plat. Maintenant, imaginez-vous en plein régal, le vendeur ambulant passant avec son baffle portable vociférant ceci : « Pour vous qui faites de la diarrhée incessante ou encore les femmes qui ont des écoulements vaginaux aux couleurs blanchâtres ou jaunâtres ou encore celles ou ceux qui ont des pertes gluantes et puantes au niveau de leur sexe, mon produit va les éliminer ». En ce moment précis, que deviendra votre appétit ?
Malheureusement, c’est ce à quoi sont soumis les habitants de Lomé depuis un certain moment. Il y a d’abord un aspect délirant chez presque tous ces concepteurs de médicaments traditionnels et leurs agents vendeurs, c’est qu’un seul produit arrive à traiter les problèmes de tension artérielle, de manque d’appétit, de ballonnement de ventre et diabète. Cela est raisonnablement peu soutenable. Pourtant ils l’affirment à tue-tête que cela marche. A chacun d’en juger !
Cependant, le contenu des spots publicitaires qui accompagnent leur vente doit interpeller les mairies qui gèrent la ville de Lomé. Ces spots dont un exemple vient d’être cité plus haut, sont à la limite choquants et impudiques. « A peine, vous montez sur une femme, vous explosez ! », « Votre éjaculation est insuffisante », des termes à peine voilés qui sortent de leurs baffles sans distinguer le public alentour. Autant les jeunes adolescents que les petits enfants sont exposés à ces termes qui frôlent la vulgarité.
La liberté de commerce est un droit fondamental, mais les atteintes à la pudeur constituent des infractions à la loi. Au 21ème siècle finissant, Lomé ne doit plus afficher de telles aberrations.
Barth K.
Source : icilome.com