Togbui Akoété Dagban-Ayivon démissionne du Comité d’action pour le renouveau (CAR). Tout le monde le sait déjà. Devant la presse ce matin, il a indiqué qu’il se donne un temps de réflexion pour la suite à donner à sa vie politique.
La crise au sein de la formation politique à la couleur rouge, incarnée durant plusieurs décennies par Yawovi Agboyibo, décédé le 30 mai 2020 à Clichy en terre française, a atteint à un point de non-retour. Jusqu’aujourd’hui, toutes les tentatives pour concilier d’abord et réconcilier ensuite les deux camps ont connu un échec.
Démission
L’une des bonnes volontés pour une réconciliation (en vain) des camps antagonistes Yao Daté et Nador Awuko, reste Togbui Akoété Dagban-Ayivon. Celui-ci assure avoir tout fait pour que la sérénité revienne au CAR. Mais l’ancien vice-président national (2008-2013) n’y est pas parvenu.
« Biens Chers Camarades Militantes et Militants, notre responsabilité politique ne saurait être prolongée dans un mutisme plus longtemps encore. C’est pourquoi, après multiples réflexions et analyses, nous sommes arrivés à la décision présente d’abandonner purement et simplement la barque commune pour nous refaire », écrit-il dans un courrier envoyé à Yao Datè, le président national et Nador Awuku, le président de transition, les deux capitaines dans un même bateau.
Et de préciser : « En clair, nous nous retirons définitivement de notre famille politique commune CAR. Cette déclaration tient lieu de notre démission de toutes les instances du Parti et fait entièrement foi sans aucune autre forme de recours ».
Réflexion
Le chef traditionnel du quartier Adakpamé quitte définitivement le CAR pour éviter de se « noyer » avec les autres. Mais il ne claque pas la porte, pour autant, de la vie politique.
L’ancien coordonnateur régional de Grand-Lomé (2016-2013) dit se donner un temps de réflexion. Et lance à un appel à tous ceux qui se reconnaissent en lui de faire aussi un « repli » et de s’approcher de lui pour des concertations.
Togbui Akoété Dagban-Ayivon ira-t-il jusqu’à créer un autre (nouveau) parti ? « L’heure n’est pas à la création d’une nouvelle structure politique », affirme-t-il. C’est la nature de la mobilisation de tous ceux qui vont le rejoindre qui déterminera la marche à suivre, se contente-t-il de répondre.
Source : icilome.com