Dans un post sur le réseau social Facebook, le président du « Mouvement Togo Restauration », Dr Jean-Emmanuel Gnagnon, a abordé la récente prorogation de l’état d’urgence sanitaire de 12 mois. Selon l’acteur politique, “le gouvernement aurait dû évaluer d’abord ensemble avec les acteurs politiques et de la société civile les quinze premiers mois de l’État d’urgence sanitaire” et ainsi rendre un rapport d’évaluation. Pour lui, l’exécutif court le danger de perdre davantage les habitudes naturelles de l’État de droit.
TOGO/PROROGATION DE L’ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE.
Le Togo est en train d’expérimenter pour la première fois la mise en place et la gestion d’une situation d’État d’urgence sanitaire qui a été prorogée déjà à deux reprises couvrant ainsi une durée de 15 mois au cours desquels les libertés individuelles, de liberté de manifestions, notamment sont mises en veilleuse.
Avant de requérir une nouvelle prorogation, le gouvernement aurait dû évaluer d’abord ensemble avec les acteurs politiques et de la société civile les quinze premiers mois de l’État d’urgence sanitaire, et rendre public, au cas échéant, le rapport d’évaluation dans une démarche de redevabilité vis-à-vis des populations.
Mais dans le cas actuel d’une prorogation de 12 nouveaux mois, les Togolais soucieux du respect des droits de l’homme et des fondamentaux démocratiques peuvent craindre que le régime en place ne coure le danger de perdre davantage les habitudes naturelles de l’État de droit.
J’invite à cet effet le gouvernement togolais à enclencher dans un délai raisonnable une concertation inclusive avec les acteurs politiques et de la société civile pour réfléchir sur les voies et moyens devant permettre de relever ensemble les défis du respect des droits de l’homme et de la démocratie au cours de cette nouvelle période d’État d’urgence.
Source : icilome.com