Depuis qu’il a été nommé à la commission de l’UEMOA, Prof. Kako Nubukpo fait objet des critiques. Certains l’accusent d’avoir retourné sa veste. D’autres estiment qu’il serait instrumentalisé par la France. L’économiste togolais répond enfin à ses détracteurs.
Intervenant ce lundi sur les ondes de Victoire FM, le pourfendeur du Franc-CFA dit qu’il n’a pas changé de position et d’objectif. Il précise qu’il n’est nullement instrumentalisé par la France.
« Il n’y a personne derrière Kako Nubukpo, personne ne peut m’instrumentaliser, personne ne peut m’acheter. Il n’y a aucune confusion, il y a une stabilité, une constance et des convictions affirmées. Nos États ont investi dans notre formation, c’est pour qu’on soit au service du collectif. Si on ne travaillait que pour nous-mêmes, je crois qu’on serait bien au chaud dans certaines institutions depuis très longtemps », a-t-il affirmé.
L’ancien ministre togolais de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques revient également sur les raisons qui l’ont poussées à accepter son poste au sein de la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
« Personne ne m’a acheté parce que je ne suis pas achetable. Moi, je n’ai pas besoin de beaucoup pour vivre, je rends grâce à Dieu. J’ai travaillé à la commission de l’UEMOA entre 2009 et fin 2011 comme conseiller technique coton. L’agriculture, c’est quelque chose qui me tient à cœur. J’ai fait ma thèse de doctorat sur les déterminants de l’insécurité alimentaire en Afrique de l’ouest. Le chef de l’Etat (Faure Gnassingbé, ndlr) a souhaité que je reparte à la commission de l’UEMOA pour m’occuper du secteur de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement. Ce sont des domaines très importants, ne serait-ce que pour la survie même de notre humanité », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « Nous n’avons rien contre personne, mais nous ne sommes pas à la solde ou à la botte de qui que ce soit. Nous les enseignants-chercheurs, avons un devoir d’éducation des générations futures ».
Aux jeunes internautes qui le critiquent, Prof. Kako Nubukpo invite ceux-ci à « cesser de passer leur temps sur les réseaux sociaux ». « Il faut que les jeunes lisent, s’informent, s’éduquent et se cultivent. C’est comme ça qu’ils peuvent utiliser la connaissance comme arme d’émancipation, il n’y a pas d’autre façon de s’émanciper par la connaissance », a conseillé l’universitaire togolais.
Source : icilome.com