Togo–Prof David Dosseh «…Nous allons développer d’autres actions »

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Dans une interview accordée au confrère linterview.info, le premier responsable du Front Citoyen Togo Debout, prof David Dosseh a abordé l’interdiction du meeting de son mouvement par le Préfet du Golfe, Kossi Dzinyefa Atabuh. Selon lui, “si le préfet persiste dans son refus, c’est qu’il a une autre intention”. L’acteur de la société civile rassure cependant que d’autres actions seront développer.

l’interview.info: Le meeting du Front Citoyen Togo Debout normalement prévue pour ce samedi 20 novembre 2021 vient une nouvelle fois d’être reporté, cette fois-ci, qu’est-ce qu’explique un tel report ?

David Dosseh: Le FCTD souhaite effectivement organiser un meeting de sensibilisation sur la question de la justice dans notre pays. Mais la préfecture s’y oppose au motif que l’état d’urgence sanitaire interdit une telle manifestation pourtant garantie par la Constitution.

Dans un courrier qui vous a été adressé par le Préfet du Golfe, Kossi Dzinyefa Atabuh l’autorité justifie son refus par l’état d’urgence toujours d’actualité au Togo et que le contrôle de pass de vaccination anti Covid-19, n’est pas possible dans le cadre d’un meeting, quelle lecture faites-vous de cet argument du Préfet?

C’est un prétexte, même un faux prétexte car : en dépit de la pandémie, les manifestations se tiennent dans d’autres pays qui ont été plus touchés que le nôtre. Une délégation togolaise est actuellement à Durban d’ailleurs dans le cadre d’une foire commerciale internationale qui accueille des milliers de personnes. Pourtant l’Afrique du Sud-Est un des pays les plus touchés en Afrique. Ensuite, dans notre pays, il y a des zones de regroupement comme les marchés ou les centres de traitement des jeux de hasard où la distanciation physique n’est pas respectée ni cette histoire de pass vaccinal et le Togo ne s’en porte pas plus mal. Enfin, les chiffres officiels démontrent que nous sommes en période très favorable avec très peu de cas de COVID. Si le préfet persiste dans son refus, c’est qu’il a une autre intention.

Mr Dossey, êtes-vous sûre de pouvoir travailler enfin, faire votre meeting. Sinon quelle autre stratégie pourrait adopter le FCTD pour toucher les populations ?

Nous sommes sûrs que nous ne resterons pas passifs après les dénonciations faites par le président de la Cour Suprême. Il a repris ce que le FCTD et d’autres organisations de la société civile dénoncent depuis un moment. C’est une question d’intérêt national, car une nation ne peut pas se construire sans une justice équitable. Si le préfet persiste dans son refus et va ainsi à l’encontre de l’article 30 de la Constitution, il rame contre le cours de l’histoire. Nous allons de nouveau lui écrire pour une nouvelle date. Et parallèlement nous allons développer d’autres actions.

Interview réalisée par Narcisse Prince Agbodjan

Source : icilome.com