Togo-Pour défaut de mention du nom d’un chef canton sur les faire-part : Une dépouille mortelle gardée à la gendarmerie de Kévé des heures durant

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Au Togo, quand on a une parcelle de pouvoir, on se croit tout permis. Le 28 octobre dernier dans la préfecture de l’Avé, une cérémonie de funéraire a été empêchée par les forces de l’ordre pour la simple raison que le nom du chef canton de la localité (où a lieu les obsèques) ne figure pas sur les faire-part.

Vendredi 28 octobre 2022 dans la préfecture de l’Avé. Retiré de la morgue d’Aképé, le corps de feue Azasou Yawa Patience devait être conduit à Dzolo où est programmée une veillée funèbre. Mais le corbillard a été intercepté en cours de route par les forces de l’ordre de la gendarmerie de Kévé, qui obéissaient en fait aux commandements du tout puissant préfet de l’Avé Awou Kossi.

Selon le journal « La Symphonie », le préfet Awou Kossi a donné l’ordre d’intercepter le corbillard tout simplement parce que le nom du chef canton de la localité où devrait se dérouler les funérailles n’a pas été mentionné sur les faire-part. Un crime de lèse majesté, un manquement grave qui constitue aux yeux de ce préfet, un fait répréhensible.

Le confrère précise que « le corbillard ainsi que la délégation funèbre ont été gardés à la gendarmerie de Kévé durant plus de deux heures. Une sorte de «garde-à-vue». Il a fallu l’intervention éclairée de la procureure de la République près le tribunal de première instance de Kévé, suite à la saisine d’un collège d’avocats, pour leur libération, mais une libération sous caution. Et ce n’est pas tout. Tout le lot des faire-part incriminés ont été saisi par la gendarmerie ».

D’après un membre de la famille de la disparue contacté, il a été pourtant délivré en bonne et due forme par le maire de la commune Avé 1, Kodjo Alexandre Aziabu, une autorisation d’organisation de cérémonies funèbres, valable du 28 au 30 octobre 2022.

Encore un abus de pouvoir, “une togolaiserie, une villageoiserie” qui indigne plus d’un. On met en garde-à-vue une dépouille mortelle pour la simple raison que le nom de l’autorité locale ne figure pas sur les faire-part de décès. Depuis quand l’Etat togolais a établi une loi réglementant le contenu d’un faire-part de décès ?

Selon les informations, après ces mille tribulations, le corps a été finalement inhumé.

Source : icilome.com