Arrêté dans la nuit du 17 mai 2021, puis jeté en prison, l’opposant Paul Missiagbeto condamné à 4 ans de prison dont 2 avec sursis pour « menaces, injures et troubles à l’ordre public », a été libéré il y a quelques jours. Vendredi à la conférence de presse de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), l’homme était présent. Devant les micros et cameras des journalistes, il raconte, pour la première fois, ses neuf (09) mois de séjour à la prison civile de Lomé.
De la torture psychologique en passant par les multiples violations des droits humains, l’homme dénonce le surpeuplement, les mauvaises conditions d’hygiènes et sanitaires des détenus. Paul Missiagbeto peint un tableau sombre de la prison civile de Lomé, un mouroir où les jeunes sans occupation consomment la nourriture que les gouvernants ne donnent même pas à leur chien, s’exclame l’ex-prisonnier.
« A la prison civile de Lomé, dans un petit espace, vous êtes 80 à 100 personnes. Certains se tiennent debout pour dormir. La moitié reste debout de 17 heures à 6 heures. Si vous êtes condamné à plusieurs années, vous subirez cette situation jusqu’à la fin de votre peine. Aller uriner ou faire vos besoins, c’est une équation difficile. Manger est très difficile parce que ce qu’on prépare là-bas, mais leur chien ne mange pas cela chez eux.
C’est inhumain ! Vous verrez le pied des gens s’enfler avec des chenilles qui sortent de là-dedans. Ils ont fait de cet endroit, un endroit de torture et de morts. Des jeunes capables de faire quelque chose pour ce pays croupissent dans la souffrance à cet endroit. Tout est fait pour détruire la vie des jeunes qui sont contre eux. J’ai subi cela. Je n’arrivais plus à marcher », a confié le sieur Missiagbéto.
Le Conseiller de Dr Agbéyomé Kodjo dit qu’il ne souhaite les geôles du régime à personne. Il estime qu’on devrait tous lutter pour obtenir la libération de tous les détenus politiques et d’opinion du pays.
Source : icilome.com