Vendredi 25 août dernier, les ingénieurs inscrits au Tableau de l’Ordre national des ingénieurs du Togo ont animé, au siège de l’institution à Lomé, une soirée d’échanges placée sous le thème : « Défis, enjeux et plan d’action de l’ONIT ».
Cette rencontre qui est une première, a été l’occasion pour les participants d’aborder des questions importantes liées à la profession d’ingénieur au Togo. Un moment de brainstorming autour de nouveaux défis de l’Ordre après la publication de son premier Tableau.
« Aujourd’hui, nous avons une liste des ingénieurs autorisés à exercer au Togo, ce qui marque le début d’une famille constituée de personnes qui sont appelées à connaître les questions liées aux prérogatives conférées à l’ordre par la loi. Cependant, il était important d’organiser cette rencontre pour discuter de nos défis, des enjeux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui et pour nous donner des perspectives qui permettront aux instances de définir une feuille de route pour les prochaines années, tant pour la corporation que pour le développement du pays », a confié BAGNY Marius, Vice-Président de l’ONIT.
Au cours cette soirée, les ingénieurs présents ont ainsi fait des propositions d’actions et d’activités pertinentes pour permettre au Conseil national de direction provisoire d’enclencher les actions urgentes, compte-tenu des nombreuses sollicitations actuelles. Ces propositions et pistes d’actions permettront ensuite au Conseil national de direction définitif qui sera issu de la prochaine Assemblée générale ordinaire, d’avoir de la matière pour bâtir le plan d’actions de l’ONIT pour les trois à cinq ans à venir.
Présent à cette soirée d’échanges, le parrain de l’Ordre national des ingénieurs du Togo (ONIT), Professeur TIEM Sonnou René, n’a pas manqué de faire des propositions constructives devant permettre à l’institution de poursuivre son travail et corriger les quelques difficultés rencontrées aujourd’hui.
« Il est temps que l’ONIT s’organise en interne car il existe de nombreuses spécialités d’ingénieurs au sein de l’institution. Il est donc nécessaire de s’organiser autour des trois génies suivants : génie civil, génie mécanique et génie électrique. Cela permettra d’être plus efficace lorsque des dossiers techniques arriveront, en sachant vers qui les orienter. Ces trois génies devraient être organisés, avec un responsable et un secrétaire général à leur tête », a souligné Prof. TIEM Sonnou René, le parrain de l’ONIT.
L’Universitaire, qui n’est plus à présenter, propose également la création d’un journal scientifique de l’Ordre. Il suggère aussi la révision de la procédure de l’inscription des ingénieurs au sein de l’ONIT. Selon Prof TIEM, cette procédure de l’inscription pose problème. « Parce que dans la procédure il parle de diplôme d’ingénieur, c’est un peu restreint. Il y a des Togolais qui sont des ingénieurs mais qui ne peuvent pas s’inscrire au tableau de l’ONIT. Vous savez, chaque pays a sa façon de former les ingénieurs. Au Togo, nous avons copié ce qui se passe en France. Eux là-bas, ils créent des écoles d’ingénieurs. Du coup, tu sors de là avec un diplôme d’ingénieur. Mais aux Etats Unis ou au Canada, ce n’est pas ça. Ce sont des étudiants normaux qui ont fait un certain nombre d’études, et à la fin, ils choisissent une spécialité technique. Et quand tu le choisis, tu dois faire tes preuves dans cette spécialité, réalisé un projet qui est lié à cette spécialité et quand c’est fait, alors l’Ordre des ingénieurs de cette spécialité t’accepte dans la famille. Donc, on lui donne le titre de l’ingénieur, mais il n’a pas un diplôme d’ingénieur. C’est pour cela que quand vous prenez un ingénieur américain et un ingénieur français, la différence est nette. L’ONIT doit penser à ça », a précisé Prof TIEM.
Source : icilome.com