Togo- Nador Awuku : « C’est Fabre qui nous a poussés à boycotter les législatives de 2018 »

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La plus grande bourde du siècle commise par l’opposition togolaise réunie au sein de la Coalition des 14, c’est le boycott des législatives de 2018. Alors qu’ils avaient toutes les cartes en main, les responsables de la C14 ont finalement boudé cette élection, ouvrant grandement le boulevard au régime qui contrôle aujourd’hui l’hémicycle avec le soutien de ses partis satellites.

Nombreux sont ces observateurs qui ont cherché à comprendre les vrais motifs ayant poussé ces leaders de la Coalition des 14 à boycotter les législatives 2018. Puisqu’ils avaient tout le peuple derrière eux. Si seulement ils s’ étaient présentés à cette élection, même si le scrutin a été fraudé, ils rafleront plus de 20 sièges à l’Assemblée nationale et constitueraient aujourd’hui une véritable force en face du pouvoir de Lomé. Mais que nenni.

Dans un message audio qui circule sur les réseaux sociaux et qui ressemble typiquement à une réponse du berger à la bergère, Nador Awuku du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, parti membre de la C14) revient sur ces élections législatives boycottées.

A l’entendre, tous les leaders n’étaient pas pour ce boycott. Lui-même était contre. Mais malheureusement, la raison d’un des plus forts du groupe aurait pris le dessus sur les autres. Nador Awuku cite nommément Jean-Pierre Fabre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) comme étant le seul leader de la Coalition à décider de ce boycott.

« C’est moi Nador Awuku, porte­-parole du CAR qui parle. Fabre sait qu’il m’a invité à travers son conseiller Éric Dupuy. Je suis allé chez lui. Lui et moi, on a longuement échangé, et je lui ai dit qu’on ne devrait pas boycotter les élections législatives du 2018. Oui c’est lui qui nous a poussés à les boycotter. Les conséquences sont là aujourd’hui. J’ai voulu faire un vocal pour qu’on sache que c’est moi qui ai parlé. Si vous voulez enclencher une guerre, je suis prêt », a déclaré le 2em Vice-président du CAR.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le boycott des législatives de décembre 2018 a été la plus grande bourde du siècle commise par l’opposition togolaise. Jean-Pierre Fabre et tous ses « camarades » de lutte en sont conscients.

Source : icilome.com