Selon ces responsables politiques, les élections au Togo ont été toujours une source de division de l’opposition. Ils estiment qu’il faut poser un certain nombre de bases, de prérequis avant de penser dorénavant à une relance de la lutte devant aboutir à un véritable changement, surtout que le régime est hermétiquement fermé à toute évolution démocratique.
« Il ne s’agit plus de se précipiter pour reprendre les manifestations publiques pacifiques, ni de courir après une chimérique union de l’opposition. Il s’agit plutôt de mettre à profit cette période qui permet au peuple de régénérer ses forces afin de concevoir un projet politique qui fédère le peuple et définisse le Togo dans lequel nous voulons vivre, construire une programmation stratégique pertinente qui sous-tende la lutte, établir une organisation soudée et une méthode de travail efficace qui sera mise en œuvre et bâtir une lutte citoyenne en sortant des carcans politiques et des organisations monolithiques. C’est en passant par ces étapes préalables que les prochaines grandes manifestations auront l’efficacité nécessaire qui produira le changement tant attendu », ont-ils souligné.
A entendre Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais, il faut d’ores et déjà donner un autre sens à la lutte tout en ayant une bonne conception du Togo dans lequel les Togolais veulent vraiment vivre. « Puisque le changement dont nous rêvons ne se résume pas du tout à remplacer une personne par une autre personne. C’est la construction du Togo où le vivre-ensemble harmonieux est effectif, dans un contexte démocratique qui protège le citoyen et qui garantisse ses droits. C’est de faire de notre pays l’or de l’humanité, comme l’ont rêvé les bâtisseuses et bâtisseurs de l’indépendance. Il est temps de transformer la formidable force de contestation du peuple en une efficace force de conquête du changement, pour le bénéfice de tous les Togolais », a-t-il noté.
Revenant sur la situation au Mali, en Côte d’Ivoire et en Guinée, l’opposant indique qu’on n’en serait pas là aujourd’hui si seulement les bases démocratiques ont été posées aux préalables dans ces 3 pays. Il invite la CEDEAO à la levée de ses sanctions contre le Mali pour plutôt l’accompagner, afin que le coup d’Etat du 18 août 2020 soit le dernier dans l’histoire de ce pays.-
Source : icilome.com