Une étude pilote réalisée par l’Alliance nationale des consommateurs et de l’environnement au Togo (ANCE-Togo) a été rendue publique ce mardi. C’est à l’occasion de la journée internationale des Nations Unies contre l’abus et le trafic des drogues.
Triste découverte. Sur 496 adolescents et jeunes d’âge compris entre 12 et 24 ans enquêtés dans les quartiers d’Agbalépédogan et de Kélégougan, 64,11% consomment de l’alcool, 17,94% le tabac et 8,27% la drogue. En matière de drogue, le cannabis vient en tête avec 60,98% suivi du tramadol, 36,59% et la cocaïne, 17,04%.
Ce rapport vient confirmer l’opinion générale selon laquelle la drogue est un problème propre aux jeunes. Une enquête réalisée au Togo en 2010 confirme également cette assertion. L’enquête révélait que 3,8% de jeunes de 15 à 24 ans consommaient du tabac et des substances psychoactives. Trois ans après, une autre enquête révélait que 11,2 de garçons et 3,6% des filles fumaient de tabac, 14,4% des garçons et 6,6% des filles consommaient de la drogue.
Des chiffres jugés « inquiétants » par le représentant du ministre de la Sécurité et de la protection civile présent à la publication du rapport.
Inquiétude certes mais pour le Directeur exécutif de l’ANCE-Togo, Fabrice Ebeh, l’usage de la drogue et des substances psycho actives fait partie intégrante de la vie des jeunes, trop souvent poussés par la curiosité , puis galvanisés par des habitudes.
Des expériences aux « passe-temps », ces derniers passent rapidement à la dépendance. « Vu que le problème se pérennise, il faut un changement d’approche, notamment aller de la répression à la prévention, la prise en charge et la réinsertion socioprofessionnelle » a-t-il proposé.
Kossi Amayi, secrétaire permanent du Comité national anti-drogue (CNAD) est également du même avis.
« L’usage et le trafic de la drogue étant devenu un problème transversal qui touche tous les secteurs notamment les braquages, le viol et les accidents de la circulation, ce qui met à mal notre société, une seule institution ne peut à elle seule circonscrire le fléau. Il faut une synergie d’action », a-t-il souhaité.
Cette étude pilote est le fruit d’une collaboration entre l’ANCE-Togo et deux coalitions anti-drogue créées dans les deux quartiers périphériques de Lomé où l’étude a été réalisée. L’enquête sera étendue dans les autres quartiers de Lomé et les autres localités de l’intérieur du pays.
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