Togo : Le jour où le Dialogue Inter-Togolais a échoué.

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Togo : Le jour où le Dialogue Inter-Togolais a échoué.

Le pouvoir RPT-UNIR vient de faire chou blanc. De sources proches de la présidence, mercredi 4 avril dernier, Faure Gnassingbe a dépêché une forte délégation du régime auprès du facilitateur ghanéen Nana Akufo-Addo. La délégation est composée de : Barry Moussa Barqué, Esso Solitoki, Yao Bloua Agbo, Dama Damani– des faucons, et Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique, cheville ouvrière d’UNIR. Mission : arracher au Ghanéen son soutien au processus électoral. Argumentaire du pouvoir: le vide constitutionnel en cas de non tenue des législatives cette année.

Nana Akufo-Addo s’entrave dans les intrications pseudo juridiques de la Constitution togolaise. Vide constitutionnel !!! What do you mean ?

Le ghanéen est pourtant un vieux routier de la politique. Il flaire le piège d’autant plus que le regard patibulaire des envoyés spéciaux ne le rassure guère. Exception faite de Gilbert Bawara, c’est la toute première fois qu’il rencontre les trois premiers. What’s up men ?

Finalement, le président ghanéen se sentant floué dit aux envoyés spéciaux de Faure Gnassingbe que les élections sont au coeur de la crise togolaise, on ne peut pas feindre les organiser sans entreprendre les réformes garantissant la transparence des scrutins.

C’est ballot pour le camp du pouvoir. Le coup de poker menteur a fait long feu. L’ennui : le président ghanéen ne se sent plus désormais lié de retenir la Coalition des 14 partis de l’opposition qui brûle d’envie de retourner dans la rue. Le dialogue a échoué.

Désormais, ça sera à quitte ou double. Tout pourrait se jouer dans la rue.

Depuis le 19 août dernier , le Togo est rentré dans une de ses convulsions sociopolitiques qui agitent régulièrement le pays depuis le 5 octobre 1990. L’opposition regroupée au sein de la Coalition des 14 partis conteste la légitimité du chef de l’Etat Faure Gnassingbe, au pouvoir depuis 2005. Le pays souffre d’une crise de la représentation. Les populations ne se retrouvent pas dans un régime militaro-civil qui régente le pays depuis 50 ans grâce à la fraude, la violence et un système électoral ontologiquement inique.

Tony Feda /FB

27Avril.com