Les membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) sont en formation de renforcement de capacités afin de lutter contre le recours excessif à la détention provisoire.
Au Togo, le constat est alarmant : 63% de la population carcérale provient d’une détention provisoire. Ce qui fait de ce pays l’un de ceux qui sont le plus touchés dans le monde. Une remarque poussant l’institution de défense des droits de l’homme à confectionner, en concertation avec l’Association pour la prévention de la torture (APT), un projet intitulé « Renforcer le Mécanisme national de prévention de la torture (MNP) du Togo pour contribuer à la réduction de la torture et autres mauvais traitement en détention préventive ».
Financé par le fonds spécial du protocole facultatif à la convention contre la torture (Fonds OPCAT), ce projet est à l’origine d’un atelier, de trois jours, débuté ce mardi 23 novembre à Lomé.
Son objectif, rappelle Lionel Sanvee, vice-président de la Commission nationale des droits de l’homme, contribuer à la réduction de l’usage de la détention provisoire en général, et en particulier pour les femmes en détention.
En effet, « cette surpopulation a sans doute un impact négatif important sur les conditions de détention, ainsi que sur l’accès aux soins de santé aux autres droits fondamentaux », indique le dossier de presse.
Cette rencontre de soixante-douze heures, animée par des experts de l’APT, permet « de renforcer la capacité du MNP togolais à comprendre, analyser et rendre compte des causes et des capacités de la détention provisoire au Togo, avec une attention particulière pour les femmes en détention, de réduire le nombre de détenus préventifs dans les prisons du pays, et de plaider auprès des acteurs concernés pour l’adoption du nouveau code de procédure pénale », poursuit le document.
Cet atelier de renforcement de capacité se décline en formation des membres et du personnel du MNP, de l’organisation des activités, notamment des audiences foraines au profit des détenus préventifs et à l’organisation des réunions de plaidoyer.
Source : icilome.com