Harcèlements sexuels dans les hôpitaux. C’est le nouveau dossier qui éclabousse le secteur de la santé au Togo. Mais le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) a décidé de combattre ce fléau. Si les victimes sont encouragées à parler, elles ne sont pas aussi à l’abri de menaces et d’intimidations de la part de leurs bourreaux (sic).
Mardi dernier au cours d’une conférence de presse, le SYNPHOT a soulevé les grandes difficultés auxquelles font face ces agents de santé victimes de harcèlement sexuel dans les hôpitaux du pays. Menaces et intimidations, voilà ce qu’est devenu leur quotidien.
« Avant même qu’on ne parle de ça, il est clair qu’il y a beaucoup de menaces, d’intimidations, même pour que les gens n’aient pas le courage de venir parler. Mais une fois que les gens franchissent le pas, parlent et qu’on a fait maintenant un travail pour porter au dehors l’information, c’est que nous nous engageons aussi à les protéger », a indiqué Dr Gilbert Tsolenyanu.
Et d’ajouter : « D’ailleurs je crois qu’aujourd’hui, personne n’a intérêt à vouloir jouer au Rambo en continuant par menacer ou bien intimider ces victimes-là. A un moment donné, si le vase déborde, les gens-là en auront pour leurs menaces aussi (…) On va même jusqu’à leur dire qu’on ne peut pas les croire ».
A en croire le Secrétaire Général du SYNPHOT, le phénomène ne touche pas que les jeunes filles, mais également des femmes au foyer. « Il y a eu des femmes mariées qui se sont plaintes aussi », a-t-il relevé.
Dr Gilbert Tsolenyanu précise que ces harcèlements sexuels se passent dans différents contextes : « Il y a les contextes de garde, des contextes journaliers où peut-être que vous êtes invitée à aller faire un compte rendu d’une activité ou d’une surveillance (…) Il y a des fois des attouchements, même des fois des questions, des paroles déplacées où il y a même de l’insistance (…) Au niveau universitaire, à la Fac ou dans les écoles paramédicales, il y a ces genres de choses qui se passent où les étudiantes nous font cas des harcèlements d’une insistance de ces personnes-là (…) Pour certains témoignages, certaines (victimes) ont fait cas de harcèlement jusqu’à domicile », a-t-il déploré.
Source : icilome.com