Alors que la population togolaise, dans sa grande majorité, subit le poids des injustices sociales et une misère toujours croissante, les acteurs politiques censés être sur la brèche, se sont enfermés dans leurs bulles : bulle apathique pour les gouvernants et bulle utopique pour l’opposition.
Lorsque les acteurs politiques ne prennent pas la mesure de leur responsabilité à l’égard de leurs concitoyens, il est difficile de connaitre un développement harmonieux faisant profiter au plus grand nombre les richesses de la nation. Il y a quelques jours à Paris, la « marche contre la vie chère » avait connu le soutien et la participation de la Coalition Nupes (LFI, PS, EELV, PCF).
Cependant, au Togo, tout porte à croire qu’il n’y a que les élections qui font sortir les partis politiques de leur quartier général pour venir « miroiter » la pauvre population. La preuve, en pleine crise du pouvoir d’achat, le gouvernement togolais et les partis politiques s’agitent autour d’élections régionales pour positionner des hommes et des femmes à leur propre service.
La vie politique togolaise manque cruellement d’animation intellectuelle et stratégique à tous les bords. Les principes de loyauté et de vérité à l’égard du peuple togolais font défaut. Si les acteurs actuels de la politique au Togo estiment se battre pour l’épanouissement de la population, alors il reste à le prouver car ils en sont très éloignés.
Du côté des gouvernants, il est difficile de déceler une once de volonté de changer les choses et d’améliorer les conditions de vie du peuple. L’opulence des gouvernants contrastent avec la misère galopante des Togolais. Les mécanismes de « gouvernance sincère et honnête » comme la déclaration initiale des biens des hauts fonctionnaires, restent des vœux pieux. Les dénonciations de détournement de deniers publics faites par la presse se retournent contre cette dernière. En même temps, plusieurs voies politiques sont étouffées et mises en prison.
Quant à l’opposition politique, une bonne partie se contente allègrement des postes gagnés aux élections législatives et locales. Une autre partie semble poursuivre des chimères en se disant vainqueur d’une élection d’il y a bientôt 3 ans et ayant abouti à un gouvernement avec lequel elle a des discussions sur plusieurs sujets.
Malheureusement, c’est le pauvre peuple qui est désormais pris en tenaille. Pourtant, autant les gouvernants que leurs adversaires politiques peuvent saisir cette situation pour mettre en place de grandes réformes en vue de ramener le cœur des Togolais à la « res publica ».
Source : icilome.com