Togo- Feu Colonel Toussaint Bitala Madjoulba sera-t-il enterré prochainement ?

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Colonel Bitala Madjoulba

Il se susurre que le corps de Colonel Toussaint Bitala Madjoulba serait inhumé dans les tout prochains jours, à en croire à une structure se présentant comme « Nawdba de l’association NAWD TEELBA DIASPORA (NTD) qui rassemble et organise les filles et fils de Doufelgou en général et les Nawdba en particulier, vivant aux États Unis, au Canada et en Europe ».

TOGO : Lettre ouverte aux Gotiba-Kowtiba et au peuple Nawda de Doufelgou

Objet: Enterrement de la dépouille du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba –

Recommandations de Nawd Teelba Diaspora. 

Nous, Nawdba de l’association NAWD TEELBA DIASPORA (NTD) qui rassemble et organise les filles et fils de Doufelgou en général et les Nawdba en particulier, vivant aux États Unis, au Canada et en Europe, venons d’apprendre que la dépouille de notre très regretté frère Toussaint Bitala MADJOULBA sera enterrée très prochainement. Les Nawdba attendent cette inhumation depuis bientôt 4 ans. C’est pour cela que nous saluons l’information y afférente, même si celle-ci reste à vérifier.

Chers Gotiba du peuple nawda demeurant dans les cinq cantons de Baga, Siou, Tenéga, Koka et Niamtougou, si cette information est confirmée, permettez-nous par la présente, de vous faire humblement quelques recommandations relativement à cette cérémonie d’enterrement. En effet, depuis le 4 mai 2020, avec le peuple nawda, nous avons à maintes reprises imploré son Excellence

Monsieur le Président de la République et Chef Suprême des armées togolaises et ex-ministre de la Défense, Faure Essozimna GNASSINGBÉ, de remettre au peuple nawda la dépouille de leur fils Toussaint Bitala MADJOULBA pour son enterrement selon les rites nawdba (« Nawdba  kowte ») afin de permettre les cérémonies de deuil, non seulement pour honorer le défunt et lui permettre de retrouver ses ancêtres, mais aussi pour soulager psychologiquement ceux à qui il était cher et qui doivent faire leur deuil. Nous insistions alors que plusieurs cérémonies ont lieu qui  s’étalent sur deux à trois ans après l’enterrement du défunt parent. C’est donc après la dernière  cérémonie funéraire dénommée « Reeb », que le Nawda peut sortir officiellement du deuil. Tant que ces derniers rites ne sont pas faits, il demeure en deuil. 

Maintenant que nous apprenons que notre frère Toussaint Bitala MADJOULBA pourrait enfin être enterré, nous espérons que ce sera dans la dignité, suivant nos rites ancestraux dont vous êtes les seuls véritables garants. 

Par le présent message, nous ne venons donc pas vous apprendre quoi que ce soit que vous ne connaissez pas. Nous venons juste vous assurer de notre grande confiance que vous veillerez à l’exécution de tous les rites nawdba (« Nawdba kowte ») ancestraux requis dans ce genre de disparition : 

• Veiller à ce que tous les rites traditionnels soient suivis à la lettre sans en escamoter aucun (aucun ne doit être omis).

• S’assurer que le cor sifflé lors de l’annonce du décès soit à nouveau sifflé. 

• Puisque le son du cor de guerre avait retenti à Siou comme dans les autres catons nawdba, 

de Ténéga, Koka, Baga, Koka et Niamtougou, tous ces cantons doivent être associés aussi 

 à ces cérémonies d’enterrement car eux aussi doivent faire de leur côté ce qu’il faut pour 

 marquer la fin de ce malheur dans lequel toute notre communauté s’était retrouvée.

• Nous pensons que vous reconnaîtrez le bien fondé de veiller à ce que la famille paternelle 

ou maternelle de Toussaint Bitala MADJOULBA soit approchée pour leur rappeler ces

exigences qui s’imposent et qui sont non négociables. 

• En rappel et comme Toussaint Bitala MADJOULBA n’est pas mort d’une mort naturelle, et d’après les rites nawdba (« Nawdba kowte »), sa dépouille aurait dû être enterrée  immédiatement après sa mort sans aucune possibilité de le faire rentrer dans sa maison. Le lendemain de l’enterrement, il faudra penser à la cérémonie « tabaga » ou « tobaga », un simulacre de combat. 

Nous n’avons pas la prétention de pouvoir décrire de façon exhaustive tous ces rites qui peuvent être requis et que vous connaissez certainement mieux que nous. Notre ambition ici est tout juste de vous rappeler l’importance et la nécessité de procéder à tous les rites ancestraux nawdba applicables dans le cas présent. 

Daignez accepter, messieurs les Gotiba, l’expression de nos sentiments très distingués.

Dr Isidore Wasungu, Ph. D. 

Président de l’association NAWD TEELBA DIASPORA

Source : icilome.com