C’est reparti pour une séquence de guéguerres entre étudiants et autorités universitaires. La raison ? L’éternelle question des tranches, que les étudiants s’échinent à demander chaque année.
L’année passée, nous nous insurgions contre le fait qu’en pleine période de crise sanitaire, les étudiants fussent laissés à eux-mêmes, comme s’ils s’étaient exempts des ravages des séquelles qu’occasionne une crise aussi fulgurante que le Covid 19. Ce n’était alors qu’à grand renfort de récriminations, de menaces de protestations, que les étudiants ont été entendus. Cette année 2021 ne fera pas exception à la règle, et comme on doit s’y habituer, les étudiants subissent encore de plein fouet l’indifférence notoire du gouvernement qui semble oublier qu’un étudiant, ça mange, ça se vêt, ça achète des ouvrages, ça prend ses allocations en somme.
Aujourd’hui, beaucoup de ces apprenants attendent leurs maigres tranches. En vain. Le 2 juillet dernier, les étudiants ont tenté un mouvement de grève, histoire de se faire entendre de leurs dirigeants. Une grève qui devait avoir pour point de chute la Direction des bourses et des stages (DBS). Ce n’est pas tellement les résultats de ladite grève qui nous importe, que l’incurie des universitaires dans la gestion des conditions de vie des apprenants. Faire souffrir les étudiants doit décidément être un sujet de joie pour le ministre de l’Enseignement Supérieur, Prof Majesté Ihou Wateba et son ministère censé veiller au bien-être et à la personne des apprenants. Si les étudiants doivent chaque fois convoquer le ban et l’arrière ban avant qu’on pense à ces tranches déjà si insuffisantes, on ne peut que se désoler. À sa décharge, le Président de l’Université de Lomé, Prof Dodzi Kokoroko a fait montre de volonté en révolutionnant l’état de l’université de Lomé. Et avec l’aspect qui est le sien par les temps qui courent, il est loin le temps où un tel établissement prestigieux était confié aux mains avides de gains mais peu motivés pour rendre sa grandeur à la chose universitaire.
Kokoroko a comme sonné le glas à ce passé pas assez glorieux pour figurer dans les annales. Mais il doit aller aussi plus avant, en travaillant avec Ihou Wateba de façon à ne pas oublier les étudiants toujours obligés de réclamer ce qui leur revient de droit
Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info
Source : 27Avril.com