Togo: entre le mensonge mal conçu, la démission du Gouvernement et État d’urgence

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Sept mois après la présidentielle du 22 février, le Premier des ministres a rendu sa démission et celle de son gouvernement le vendredi 25 septembre dernier. Sélom Komi Klassou en poste depuis le 10 juin 2015, il a été reconduit en même temps que la formation d’un nouveau gouvernement le 24 janvier 2019 au lendemain des élections législatives du 20 décembre 2018. 

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L’ancien Préfet de Tchaoudjo a battu le record de longévité à la Primature togolaise mais pour quel bilan ? 

Etat d’urgence, la parade intenable 

« Le Premier ministre, Komi Sélom Klassou a présenté ce jour 25 septembre 2020, au Président de la République, sa démission ainsi que celle de l’ensemble du gouvernement. Le Président de la République a accepté cette démission et a saisi l’occasion pour féliciter le Premier ministre et toute l’équipe gouvernementale pour les efforts engagés sur les plan économique, politique et social ainsi que les résultats encourageants obtenus malgré le contexte difficile marqué par la crise sanitaire que traverse actuellement le monde entier. 

Par ailleurs, le chef de l’Etat a remercié le Premier ministre pour son sens élevé du devoir. Le Président de la République a chargé le Premier ministre et le gouvernement d’expédier les affaires courantes ». C’est ainsi que Gnassingbé Faure a mis fin à cette comédie loufoque. C’en était une puisque depuis sa prestation de serment le 03 mai dernier à la suite de la frauduleuse du 22 février, ses séides avaient comme principale raison du maintien du gouvernement, l’état d’urgence sanitaire. 

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Curieusement, la prorogation de l’état d’urgence pour six nouveaux mois a été annoncée le 15 septembre dernier. Dix jours plus tard, on annonce la démission de Klassou et son groupe. En clair, on s’est amusé plus de cinq mois sur le dos de coronavirus. Pendant ce temps, les autres pays avancent. Comme si le peuple togolais est condamné à souffrir le martyre sans fin, personne ne se présentera pour expliquer le maintien prolongé de l’ancien enseignant d’Histo-Géo à la Primature malgré son incapacité notoire à faire bouger les lignes.

Klassou, un premier ministre de plus au passage fantomatique 

De tous les premiers ministres que le Togo a connus, il a été celui qui a le plus duré au poste. Il a fait tout le 3ème mandat avec Gnassingbé Faure et a même grignoté déjà plus de cinq mois sur le 4ème. 

C’est bien rare dans l’histoire politique. Si cela advenait, celui devrait supposer que ce Premier ministre est d’une rare compétence. 

Malheureusement, Klassou a été le plus minable à la Primature malgré tout le temps passé. Il est une évidence que la Constitution togolaise a réduit la fonction de Premier ministre au godillot du chef de l’Etat. Il est un simple garçon de course en d’autres termes. 

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Cependant des Premiers ministres avant Klassou ont tenté de bouger un peu leur cul. Ce qui n’est pas le cas pour le natif d’Agou, plus à l’aise dans ses missions antérieures de liseurs de motions. 

De la grave crise politique de 2017-2019 à la crise sanitaire de Covid-19, il n’a rien initié. Pour tout, il n’agit que « sur instruction et le leadership éclairé du chef de l’Etat». 

Quelque part, cela peut aussi se comprendre par la paresse généralisée qui s’est emparée du régime cinquantenaire. Le chef de l’Etat ne porte aucune vision significative pour le pays, ses collaborateurs ne font mieux que de le singer. Tout ceci sur le grand malheur des Togolais. 

Kokou AGBEMEBIO

Le Correcteur


Source : Togoweb.net