Togo- Du rouge et/ou du noir durant 3 jours et un meeting pour protester contre le changement de Constitution

0
207

Porter du rouge et/ou du noir dès demain mardi et ce, durant trois (03) jours. C’est l’appel que lancent les Forces Vives de la Nation, un collectif d’organisations de la société civile, pour protester contre le changement de Constitution opéré vendredi dernier entérinant le passage à un régime parlementaire au Togo.

Ces OSC envisagent également de tenir un grand meeting le dimanche 5 mai, toujours dans cette dynamique de contestation. L’annonce a été faite ce lundi, au cours d’une conférence de presse au siège de  Novation Internationale à Lomé.

« A partir de demain mardi et durant trois jours, nous demandons aux caravanes des partis politiques et aux citoyens d’exprimer leur indignation en arborant le rouge. Portons ces couleurs sur nous, nos véhicules, nos lieux de prière, nos maisons, nos lieux de travail, dans les rues, etc. », exhortent ces organisations de la société civile dans leur déclaration. Et d’ajouter : «Et le dimanche, si cette Loi est maintenue, nous appelons le peuple à un grand meeting ».

« Le rouge et le noir symbolisent à la fois l’indignation, la colère, et nous demandons simplement aux citoyens qui se sentent floués, ont le sentiment que la souveraineté populaire a été confisquée, d’arborer ces couleurs ou l’une des deux, soit sur eux-mêmes, soit sur leurs véhicules ou motos », a insisté Prof David Dosseh, 1er Porte-parole du Front citoyen Togo Debout (FCTD), membre de ces Forces Vives.

« Véritable renversement du régime constitutionnel », « entreprise dangereuse pour la stabilité nationale et régionale », c’est ainsi que ces organisations qualifient l’acte des députés qu’elles  abhorrent du fait de son caractère illégitime, le mandat parlementaires étant arrivé à échéance depuis décembre 2023, illégal pour la violation des articles 52, 59 et 144 de la Constitution en vigueur, du manque de transparence de la procédure car le texte est tenu secret et de son caractère non inclusif, le peuple ayant été exclu du processus.

Ces organisations de la société civile en appellent à « l’esprit patriotique du Président de la République, garant des institutions, pour qu’il mette fin à cette dérive et apaise les esprits » et font observer que s’il « endosse le bénéfice de cet acte ignoble contre la souveraineté du peuple, alors il sera lui-même disqualifié et il faudra en tirer les conséquences » et « il n’aura plus le mérite d’être Président de la République qui a juré solennellement de respecter et de défendre la Constitution que le peuple togolais s’est librement donnée ».

Source: Le Tabloïd Togo

Source : icilome.com