Il se pourrait que je sois sous-informé, mais je ne sais si, après le deuxième communiqué de l’État major général des FAT, reconnaissant une confusion qui a entraîné le bombardement, par inadvertance, des 7 jeunes sur leur vélo, une action quelconque a été initiée allant dans le sens d’apaiser les cœurs des familles ainsi éplorées.
Si cela n’a pas été fait, il me semble que c’est le moment ou jamais! Il serait de très bon ton que le procureur de la République se saisisse du dossier en ouvrant une enquête judiciaire dans le but d’établir les faits et ensuite, d’envisager autant que possible, un dédommagement des familles éplorées.
L’armée étant une institution de l’État, ses erreurs tout comme ses faits d’arme engagent directement l’État. Autant il doit s’enorgueillir de ses bonnes œuvres, autant il doit totalement assumer les bavures de celle-ci en se montrant compatissant vis-à-vis des victimes.
Mais au-delà du cas de ces familles éplorées par la faute de notre chère armée, il faudrait aussi que celles des victimes des actes terroristes bénéficient aussi de la compassion de l’État. Une enquête judiciaire doit également être diligentée pour situer les responsabilités.
Je sais que le Président de la République s’est rendu sur les lieux du drame et habituellement, ses contacts avec les populations sont ponctués de certains gestes généreux, purement personnels et informels.
Mais au-delà de ceci, un acte officiel doit pouvoir être fait au bénéfice des familles de ces victimes. C’est tout cela qui rapproche le gouvernant du gouverné et met en confiance les citoyens qui savent ainsi qu’ils ne sont pas seuls dans le malheur comme dans le bonheur, ils ont un parent qui veille scrupuleusement sur leur vie et leur bien-être.
Luc Abaki
Source : icilome.com