C’est la principale concession faite par le pouvoir et l’opposition en présence du facilitateur ghanéen Nana Akufo-Addo : alors que l’opposition a accepté de bon gré de surseoir aux manifestations de rue, le pouvoir en place a également promis d’arrêter les préparatifs des élections locales et législatifs. Mais, ce ne sera pas pour longtemps.
D’après le contenu du discours à la nation du Chef de l’Etat togolais le 27 avril dernier à l’occasion du 58ème anniversaire de l’indépendance du Togo, les élections seront bel et bien organisées au cours de cette année, n’en déplaise à la Coalition des 14 partis politiques. Pour le gouvernement, l’argument du dialogue politique en cours n’est pas une raison suffisante de ne pas respecter les délais constitutionnels. Les pions sont en train d’être mis en place pour les échéances électorales. Le pouvoir en place a ainsi failli à la parole donnée. Quand l’opposition elle aussi a voulu rompre sa part du contrat en renouant avec les manifestations de rue, elle a été empêchée. La Coalition des 14 vient de comprendre – trop tard – qu’elle a été dupée par ses adversaires politiques.
« Avec ce comportement du régime, on ne peut pas espérer que le dialogue puisse produire l’effet escompté », s’indigne Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais et membre de la Coalition des 14. « Il est clair que la période de suspension n’a pas apporté de résultat escompté. Il faut réadapter l’action sur le terrain, réinvestir le terrain et remobiliser la population, nous n’avons pas d’autres choix. En revanche, nous pouvons compter sur la détermination de ce peuple de mettre fin à ce régime », a-t-il déclaré mercredi sur TV5 Monde.
Selon lui, le pouvoir de Faure Gnassingbé aurait accepté organiser le dialogue politique inter-togolais, non pas pour trouver des solutions adéquates à la crise sociopolitique que traverse le Togo depuis plusieurs mois déjà, mais plutôt pour casser la dynamique de mobilisation de l’opposition.
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