Togo: Des fleurs de l’opposition pour les forces de défense et sécurité

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Des leaders de l’opposition à Lomé

Lundi 20 Novembre 2017 – Les milliers des militants de l’opposition togolaise qui ont pris part au troisième et dernier jour des manifestations le samedi dernier à Lomé, la capitale du pays, ont été priés à lever leurs roses et branchages en signe de fraternité et de solidarité à l’endroit des forces de défense et de sécurité et à les leur offrir sur leur chemin de retour.

Avant l’invitation au don de fleurs aux forces de défense et de sécurité dont certaines ont été détachées pour encadrer les manifestations de l’opposition, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, la Coordonnatrice de la coalition de l’opposition a solennellement demandé aux autres leaders et à tous les manifestants de secouer en l’air « une rose pour chaque militaire ». C’était au point de chute de la marche à la plage à Lomé.

Elle a expliqué le sens de ce geste pour le fait que c’est avec elles (les forces de défense et de sécurité) que la lutte va être menée pour qu’advienne le changement pour lequel tout le monde aspire. Et Adjamagbo-Johnson de poursuivre que les forces de sécurité « ne sont pas nos ennemis, ils sont nos frères, nous voulons leur dire que nous les aimons, l’amour que nous avons pour eux est le signe de ces fleurs que nous allons lever pour chaque militaire togolais ».

Par la suite, elle a demandé aux militants de l’opposition d’offrir sur le chemin de retour leurs fleurs aux soldats. Quoique certains togolais ont eu le courage à Deckon pour approcher leurs frères en uniformes, ces derniers n’ont pas réagi à l’offre seulement on a pu constater que des roses ont été déposées sur certaines voitures de la police et de la gendarmerie.

Soulignons qu’avant l’intervention de Mme Adjamagbo-Johnson, le Professeur Wolou Komi, Secrétaire national du PSR et membre de la coalition de l’opposition a dans une déclaration lancé un appel républicain aux forces armées et de sécurité.

Pour le compte de la coalition, Wolou a déclaré à l’adresse des soldats que « nos douleurs sont les vôtres et vos problèmes sont les nôtres, La lutte en cours ne peut être celle des civils contre les militaires ni celles des militaires contre les civils ».

Et pour que la fraternité prévale dans le pays, le professeur Wolou a poursuivi a la dresse des forces de sécurité que « … vous êtes nos frères et sœurs, nos sorts sont liés… nous sommes convaincus de vos aspirations aux valeurs démocratiques ». Pour demain soit porteur d’espoir dans un Togo ou il fera bon vivre pour tous, il entrevoit que « La société que nous voulons construite est celle qui permettra aussi de respecter les droits individuels des membres des forces de défense et de sécurité… ». Il a encouragé ces dernières dans leur mission de défense de l’intégrité territoriale et de la protection des personnes et des biens à travailler dans le respect des lois ».

En réponse à l’invite de l’opposition aux militaires, le ministre togolais de la Sécurité, Damehame Yark, s’est exclamé dans sa conférence de presse le samedi soir a Lomé, que si les opposants veulent que les militaires soient de leur côté, pourquoi ils marchent. Il s’est demandé que « Vous êtes allés lyncher les militaires et vous voulez qu’ils soient avec vous ? ». Pour tout, le ministre Yark a rappelé que l’armée togolaise est au service de tous les togolais.

Rappelons pour terminer que tout au long des trois jours des marches, l’opposition a réitéré ses exigences dans les principales sont le retour à la Constitution de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. A mesure que les tractions pour l’ouverture d’un dialogue se dessinent, l’opposition qui veut rester vigilante donnera dans les heures ou jour à venir les nouvelles directives à ses militants pour la marche à suivre.

Mensah, Lomé

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