Les regards sont désormais tournés vers la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une sortie de crise au Togo. L’organisation communautaire devra proposer une feuille de route aux protagonistes de la crise pour un dénouement de la situation. Et ces propositions sont attendues le 31 juillet prochain à Lomé lors du sommet de la CEDEAO.
Ce rôle que va jouer la CEDEAO dans la résolution de la crise togolaise est mal accueilli par nombres de Togolais y compris des leaders politiques, à cause du rôle joué par l’organisation en 2005 au Togo. Se prononçant sur le sujet, le chef de file de l’opposition, Jean Pierre Fabre, dit comprendre la méfiance des Togolais vis-à-vis de la CEDEAO dans une interview accordée au journal Le Correcteur N°827 du 09 juillet 2018.
D’après Jean Pierre Fabre, « les Togolais ont raison de se montrer très sceptiques et de nous exhorter à plus de vigilance. Au regard des positions adoptées par la CEDEAO en 2005 en faveur du maintien au pouvoir de Faure Gnassingbé après son coup d’État, il y a lieu effectivement de s’interroger. Je comprends donc l’inquiétude de tous ceux qui se souviennent de cette terrible année de 2005 et des noms comme ceux de Mamadou Tandja, à l’époque président en exercice de la CEDEAO et de certains responsables de la CEDEAO comme Adrienne Diop et Cheik Oumar Diarra », a-t-il laissé entendre.
Par la même occasion, le président de l’ANC soutient que c’est cette position adoptée par la CEDEAO en 2005 qui a coûté la vie à des centaines de togolais. « Il aurait suffi à la CEDEAO en 2005 d’empêcher l’auteur du coup d’État, Faure Gnassingbé, de participer à cette présidentielle, pour éviter le massacre d’au moins 500 de nos compatriotes », a lancé l’homme politique. Il appelle le peuple à la détermination pour l’achèvement de la lutte.
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