C’était tout simplement ahurissant. Puisqu’on ne comprenait pas ce qui les faisait autant gesticuler. L’on avait toutefois l’impression que la délégation du parti au pouvoir n’a que faire de la présence de celle de la Coalition des 14 partis de l’opposition. Que ce soient Yark Damehame de la Sécurité et de la Protection civile, Gilbert Bawara de la Fonction publique, du Travail et des Réformes administratives ou Payadowa Boukpessi de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, tous prenaient les leaders de la Coalition des 14 pour des clowns qui leur faisaient rire.
C’est Gilbert Bawara qui a commencé en se moquant de certains de ces leaders qui avaient réclamé la traduction du discours du ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Kan-Dapah. « Ceux qui ne veulent pas comprendre ne comprendront pas, même si on parle en Chinois », a-t-il lancé en ricanant à gorge déployée. Pour lui, même si on traduit le discours du Ghanéen en français, des gens de la Coalition ne comprendront rien. Et Yark Damehame de renchérir à la fin de la cérémonie d’ouverture, en lançant du côté où se trouvait la délégation de la Coalition des 14 : « Ils ont peur… Ils n’ont qu’à aller grèver d’abord ». Le ministre en charge de la Sécurité tourne ainsi en ridicule la grève de la faim observée par le président du parti Les Démocrates, soutenu par ses camarades de la Coalition devant les locaux de l’ambassade des Etats-Unis à Lomé.
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Quant à Payadowa Boukpessi, c’est par des gestes de la main, tel un rappeur, qu’il fredonne : « Nous, on est ouvert », jusque vers la délégation de la Coalition. Des faits et gestes qui interrogent sur le comportement de ces personnalités investies d’une mission de la République, mais qui se ridiculisent en voulant se moquer des adversaires politiques. Visiblement, ils donnent l’impression de reprendre les choses en main, et donc de détenir le pouvoir absolu. En tout cas pour le moment, les choses semblent leur donner raison.
Source : www.cameroonweb.com