La coalition de l’opposition togolaise a projeté des manifestations sur les 11, 12 et 14 avril prochains pour exiger le retour à la constitution de 1992 et l’accomplissement des autres mesures d’apaisement, notamment. Mais le gouvernement togolais ne compte pas autoriser ces manifestations. Dans un courrier adressé à la Coalition, le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi a affirmé que le gouvernement ne peut donc pas se rendre complice de Ia violation des recommandations du facilitateur en laissant les manifestations se faire. Le regroupement de l’opposition maintient ses activités.
Dans la correspondance adressée à la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition, le ministre a fait remarquer que les deux parties ont affirmé leur volonté de voir se poursuivre le dialogue pour la résolution de la crise politique.
« Dans ces conditions toutes les parties prenantes au dialogue doivent respecter les recommandations du facilitateur en ce qui concerne la suspension des manifestations durant le dialogue », a écrit le ministre Boukpessi qui précise à l’opposition que le dialogue ne suspend pas le fonctionnement de la justice qui est une institution indépendante.
En effet, l’opposition compte manifester pour protester contre la préparation en cachette du processus électoral alors qu’il a été demandé sa suspension, la fin des arrestations de certains citoyens dans le cadre des mesures d’apaisement.
Intervenant sur la question dimanche sur la radio Pyramide, Nathaniel Olympio, le président par intérim du Parti des Togolais a estimé que la correspondance du ministre interdisant les manifestations n’a aucune valeur.
« Cette correspondance est nulle et de nul effet… Le ministre Boukpessi n’a aucun droit d’interdire une manifestation. Nous maintenons notre manifestation.. », a-t-il dit avant d’ajouter que la constitution actuelle, même malmenée, donne le droit aux citoyens de manifester.
Nathaniel Olympio avance que la coalition des 14 partis de l’opposition a une responsabilité à assumer et elle n’attendra pas la fin du dialogue pour ce faire.
« On sait ce qu’ils sont en train de préparer. Nos manifestations les embêtent et l’objectif, c’est de les interdire. Ils ont déversé dans les rues des miliciens pour casser la dynamique des manifestations. Pourquoi cette fois-ci ils réussiraient ? », a-t-il déclaré.
Il est clair que cette prise de becs entre le gouvernement et la Coalition de l’opposition annonce des journées chaudes dans les différentes villes du Togo à partir de mercredi prochain.
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