L’autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) béninoise traite un “dossier des ambulances’’, achetées par le ministère de la Santé à un coût jugé excessif. Six ambulances de même marque sont supposées être achetées par le Togo en 2011 à un montant de 550 000 000 FCFA
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Invité à l’émission 100% de Sikka TV, l’ancien président de l’autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) déclare qu’après la demande du ministère béninois de la Santé depuis décembre 2015, le marché N°355 du 17 septembre 2018, a été signé pour la fourniture de cinq ambulances médicalisés, 4X4 diesel de marque Mercedes fourgon, par une société de la place pour un montant de 493 830 000Fcfa.
Le montant de trois ambulances livrées sur les cinq faisait 493 830 000fcfa, soit une ambulance est à peu près plus de 90 000 000 Fcfa.
Ces informations ont mis la puce à l’oreille de l’ANLC qui a immédiatement invité le ministère chargé de la Santé, tous les membres de la commission ayant étudié le dossier et le fournisseur des ambulances pour une série de réunions.
Au cours des investigations, le soumissionnaire officiel au Bénin a avoué que la marque que demandait celui qui a lancé l’appel d’offres n’était pas autorisé à circuler au Bénin.
Mais dans le dossier de ceux qui ont gagné, ils ont mis « une attestation de bonne fin d’exécution comme ayant livré six ambulances de même marque qu’ils veulent proposer au Bénin, au Togo pour un montant de 550 000 000 de fcfa ».
D’après l’ancien président de l’ANLC, les investigations ont permis de découvrir que l’attestation de bonne fin d’exécution a été signé par un chef magasinier au lieu d’un directeur du centre, et d’ailleurs le Togo ne pouvait pas acheter ces produits en cette période.
« Les investigations nous disent qu’à la date de 2011 ou le document a été signé, le centre du Togo qui est supposé avoir acheté les six ambulances pour 555 000 000Fcfa avait une dette de près de cinq milliards et que ce centre ne pouvait jamais acheter une seule ambulance à plus forte raison six », précise-t-il.
Et d’ajouter : « Les investigations nous renseignent que le centre en question au Togo détenait seulement une ambulance offerte par Rotary Club international, jamais achetée et donc que l’attestation de bonne fin d’exécution est une fausse attestation, ça n’existe pas ».
Jean-Baptiste Elias indique que pour confondre le fournisseur, ce dernier a été invité à plusieurs reprises pour présenter une copie de la lettre du 23 juillet 2011 par laquelle le fournisseur avait été approché pour vendre les six ambulances à 550 000 000 FCFA au Togo.
« A ce jour 15 juillet 2020, je n’ai jamais reçu cette lettre puisqu’elle n’existe pas », a-t-il alerté.
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Le procureur spécialisé de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a accusé réception du rapport de l’ANLC, et a transmis le dossier à la Brigade économique et financière (BEF) pour la suite du dossier.
Source : Togoweb.net