Togo, Barbarie militaire à Bafilo : 4 jeunes arrêtés, passés à tabac, détenus sans soins à la prison civile de Kara

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Ouro-Nini Kamalodine, Djagouni-Nini Abdou, Djobo Kamari et Affo Ramdan sont les 4 compatriotes togolais, résidents à Bafilo qui ont reçu le mercredi 20 septembre 2017 dans leur domicile, la visite des bérets rouges. Séquestration, passage à tabac avec de ces quatre compatriotes à l’aide de gros gourdins et battons par ces bérets rouges. Ouro-Nini Kamalodine, Djagouni-Nini Abdou, Djobo Kamari et Affo Ramdan ont été sérieusement blessés mais n’ont pas eu droit aux soins jusqu’au moment où nous écrivions ces lignes.

Togo, Barbarie militaire à Bafilo : 4 jeunes arrêtés, passés à tabac, détenus sans soins à la prison civile de Kara

Après cette expédition punitive, les bérets rouges ont embaqué ces infortunés à une destination inconnue et c’est qu’hier jeudi 21 septembre 2017 aux alentours de 16 heures GMT qu’ils ont été déposés à la prison civile de Kara.

Nos sources, proches de la prison civile de Kara et des défenseurs des droits de l’homme confirment effectivement que ces quatre compatriotes malgré qu’ils aient été sérieusement molestés et passés à tabac par ces bérets rouges et présentant des plaies et hématomes un peu partout sur le corps, n’ont pas eu droit à des soins. Pire encore, Ouro-Nini Kamalodine, lors de son passage à tabac dans son domicile, a été fracturé au pied. Celui-ci jusqu’à l’heure où nous écrivions ces lignes, n’a pas eu droit aux soins. Il est ainsi gardé en prison et souffre énormément, nous renseignent nos sources.

Quel tort ont-ils commis pour être ainsi traités ?

L’armée a-t-elle reçu pour mission de faire le maintien d’ordre comme le recommande la constitution togolaise en son article 147 ? Pourquoi agit-elle de la sorte devant des populations aux mains nues qui ne revendiquent leurs droits pacifiquement? Ou bien certains fils et filles de la « Terre de nos Aïeux » n’ont-ils pas droit d’exprimer leurs convictions ? Réclamer un droit est-il synonyme d’agression terroriste au risque de confondre les citoyens revendicateurs aux agresseurs ou envahisseurs ? Ou bien ces compatriotes n’ont-ils pas le droit d’exprimer leurs opinions à travers des manifestations pourtant pacifiques qu’on réprime dans le sang? Le Togo est-il en guerre pour que des bérets rouges (commandos), entrainés pour tuer sortent de leurs casernes pour semer la désolation au sein des paisibles populations qui ne revendiquent que leurs droits? Un droit qui pourtant sera salutaire pour tous ? Qu’a fait au juste le peuple togolais pour mériter ce sort ? Inadmissible !!!

C’est le lieu d’attirer l’attention des autorités togolaises sur ces actes et comportements des forces armées qui, dans un passé récent, ont endeuillé le pays et plongé les populations dans un désarroi total. Il est inadmissible que des forces censées protéger les populations se transforment en bourreaux de ces dernières à travers des actes inhumains tels qu’infligés aux quatre (4) compatriotes de Bafilo molestés et passés à tabac.

Comment peut-on traiter de la manière la plus bestiale possible des jeunes qui ont comme âge:

  • Ouro-Nini Kamalodine, 25 ans mécanicien
  • Djagouni-Nini Abdou, 21 ans, élève
  • Affo Ramdan, 20 ans, élève
  • Djobo Kamari, 27, enseignant volontaire

Source : Idelphonse Akpaki, La Gazette du Togo; vidéo : Daniel Eddeh

27Avril.com