Près de trois ans après l’assassinat du colonel Toussaint Bitala Madjoulba, l’horizon semble s’éclaircir de plus en plus concernant les enquêtes pour découvrir le ou les coupables de ce crime crapuleux contre ce haut gradé de l’armée togolaise.
Le gouvernement togolais vient d’introduire un document, un projet de loi portant nouveau code de justice militaire à l’Assemblée Nationale.
L’horizon serait-il en train d’être dégagé et qui pourrait annoncer l’imminence d’un procès dans cette rocambolesque affaire de l’assassinat du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba à travers l’effectivité de la mise en place des tribunaux militaires.
« Il y a lieu de faire en sorte que cette affaire soit jugée dans des conditions appropriées où peuvent s’allier le respect des droits de l’homme et l’observation du secret défense » lit-on dans le document dont la rédaction du groupe Togonyigba en a copie. Il sied de rappeler par ailleurs que les avocats étrangers ne seront pas autorisés à plaider dans ce dossier pour des raisons de secret défense.
On s’achemine vers un procès…
La mise en place de ce tribunal militaire comme on l’annonce et qui va juger les crimes et délits commis par des éléments de la grande muette, serait t’elle en lien avec l’arrestation et la détention du colonel Kadangha ? Serait-il entrain de faire une descente aux enfers ?
Toutes ces interrogations valent leur pesan d’or étant donné que Abalo Félix Kadangha serait dans le collimateur de la justice togolaise dans le dossier de l’assassinat du colonel Madjoulba.
Arrêté, puis écroué dans un endroit tenu secret, il ya quelques semaines déjà, l’ancien chef d’État major des forces armées togolaises (FAT), le général Abalo Félix Kadangha, fera certainement face à une procédure par devant la justice militaire dans les jours à venir.
Il nous souviens tous qu’au lendemain de l’assassinat du premier commandant du bataillon d’intervention rapide (BIR), le général Kadangha a été fortement soupçonné d’être le meurtrier ou le commanditaire de ce crime odieux. En plus son nom avait été habilement distillé dans l’opinion comme étant l’un des farouches adversaires du défunt. Kadangha aura tout le mal de ce monde à s’en sortir.
D’abord parce que la justice togolaise obéit au doigt de l’oeil de qui on sait, mais aussi parce que d’autres dossiers peuvent être sortis du placard pour l’accabler et l’alourdir ou encore l’enfoncer davantage comme l’assassinat du garçon Moufidou idrissou, un apprenti mécanicien de 10 ans, tué à bout portant avec un fusils lors d’une manifestation en décembre 2018. En effet, une vidéo avait fait le tour des réseaux sociaux, montrant Félix Kadangha utilisé son fusil pour tirer sur le jeune homme.
Pour rappel, le colonel Madjoulba a été assassiné dans la nuit du 3 au 4 mai 2020 avec sa propre arme, un revolver de marque beretta, quelques heures après l’investiture du président Faure Gnassingbé à laquelle il venait d’assister.
Assassiné par son propre arme?
C’était la conclusion inattendue à laquelle sont arrivés les experts français dans l’enquête sur l’assassinat du colonnel Madjoulba. Ces derniers, qui ont remis le rapport à la justice togolaise étaient chargé de comparer la balle retrouvée sur le corps du commandant du BIR avec 152 douilles provenant de 76 armes différents saisies par les autorités togolaises. Les douilles avaient été envoyées en France via une commission rogatoire internationale et ce dans le cadre d’une demande d’entraide judiciaire. Une démarche similaire avait aussi été entreprise auprès des autorités ghanéenne, les résultats des deux expertises sont les mêmes selon le verdict.
Enfin dans ce procès très attendu, le peuple togolais et la famille du feu colonel Madjoulba sauront la « vérité vraie » sur qui a tué l’officier des forces armées togolaises et le ou les commanditaires de ce crime.
Ci-dessous, le document : un projet de loi portant nouveau code de justice militaire introduit à l’assemblée nationale
Avec Togonyigba
Source : Togoweb.net