Les enquêteurs russes cherchent à déterminer la cause de l’accident de l’appareil Antonov An-148, qui a coûté la vie dimanche à ses 65 passagers et six membres d’équipage.
Des sauveteurs sur le lieu du crash de l’An-148, dans les environs de Moscou, le 11 février.
Un avion de ligne russe s’est écrasé dans le district Ramenski, à 70 kilomètres au sud-est de Moscou, dimanche 11 février, peu après avoir décollé de l’aéroport international Domodedovo. L’appareil a disparu des écrans radar à 14 h 28 locales (12 h 28 à Paris), quatre minutes après son décollage en direction d’Orsk, une ville de l’Oural.
Selon les agences russes, 65 passagers et six membres d’équipage se trouvaient à bord de l’appareil Antonov An-148 de la compagnie Saratov Airlines. La préfecture a précisé qu’il n’y avait aucun survivant. Un centre de crise a été ouvert à l’aéroport Domodedovo, le second aéroport de la capitale russe en nombre de passagers.
Une enquête a été ouverte pour identifier d’éventuelles violations aux règles de sécurité, a annoncé le comité d’enquête russe. « Toutes les versions possibles de la catastrophe sont étudiées, notamment les conditions climatiques, le facteur humain ou l’état technique de l’avion », a-t-il assuré. Un responsable régional du ministère des situations d’urgence, Sergueï Polietykhine, cité par les agences de presse russes, a fait savoir qu’« une boîte noire a été trouvée sur le site du crash ».
Les autorités n’ont pas évoqué l’hypothèse d’un acte terroriste. Plusieurs sources, citées par les agences de presse russes, font état d’une collision entre l’Antonov et un hélicoptère de la Poste russe juste après le décollage, une version toutefois démentie par la Poste. En outre, aucun débris d’hélicoptère n’aurait été trouvé sur place.
Vingt véhicules de secours
Selon les agences, des témoins ont vu l’appareil en flammes tomber près du village d’Argounovo, au sud-est de Moscou. Les 71 passagers et membres d’équipage « n’ont eu aucune chance » de survivre, a déclaré à l’agence de presse Interfax une source au sein du ministère des situations d’urgence.
« Plus de 400 personnes et environ 70 véhicules de secours sont sur le lieu du crash », a fait savoir dimanche soir le ministère des situations d’urgence, ajoutant que les recherches allaient se poursuivre toute la nuit grâce à de puissants projecteurs. Les télévisions russes ont montré des débris de l’appareil apparemment pulvérisé, aux couleurs orange de Saratov Airlines, disséminés dans des champs enneigés.
L’état des restes des corps est tel qu’il « faudra une expertise génétique » pour procéder à l’identification des victimes, a indiqué le ministre russe des transports, Maxime Sokolov, précisant qu’une telle procédure pourrait « prendre deux à trois mois ».
« Le président Poutine a ordonné au gouvernement de créer une commission spéciale sur cette catastrophe aérienne », a rapporté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Le président « présente ses condoléances à tous ceux qui ont perdu des proches », a-t-il ajouté.
Avion biréacteur du constructeur ukrainien Antonov, l’An-148 a réalisé son premier vol en 2004. Ce court-courrier peut transporter jusqu’à 80 passagers sur une distance de 3 600 kilomètres.
Depuis son exploitation l’avion a connu au moins cinq incidents impliquant le train d’atterrissage, le système électrique et le système de guidage. Toutefois, la compagnie Saratov Airlines, fondée en 1931, qui exploite essentiellement des avions russes Antonov ou Yakovlev, n’avait jamais été impliquée dans un accident mortel depuis la fin de l’Union soviétique en 1991.
Le dernier accident mortel d’un avion sur le territoire russe remonte à décembre 2016. Un avion de passagers de type Tupolev Tu-154 appartenant au ministère de la défense s’était écrasé peu après son décollage d’Adler, au sud du pays. Parmi les victimes figuraient plus de soixante membres des chœurs de l’Armée Rouge.
Source : www.cameroonweb.com