Rfi-Emission / Appel sur l’actualité : Les solutions des Togolais pour une sortie de crise au Togo

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Comment faire pour sortir le Togo de l’impasse qui perdure, malgré les différentes tentatives de médiations des diverses missions sous régionales ?

La question a été au cœur de l’émission « Appel sur l’actualité » de ce mardi 24 Octobre 2017, sur la Radio France Internationale (RFI). Beaucoup de Togolais de part le monde se sont exprimés sur le sujet et décliner leurs solutions en vue d’une sortie de crise.

Selon Fabrice, il s’avère nécessaire que les protagonistes de la crise togolaise, s’asseyent au tour d’une table et puissent négocier pour trouver le juste milieu :

« La crise politique togolaise a trop duré. Aujourd’hui on a comme l’impression qu’il y a une lassitude au niveau des deux camps. Ce qui suppose qu’il y a une certaine volonté cachée d’aller au dialogue que ce soit du côté de l’opposition ou du pouvoir », a-t-il indiqué avant d’ajouter que :

« Il faut reconnaitre aussi qu’il y a une crise de confiance entre la classe politique togolaise d’où la nécessité de recourir peut être à une médiation internationale, à une personnalité externe au Togo qui pourrait faire l’unanimité, rapprocher les deux camps et discuter pour trouver une solution à cette crise ».

«Je crois qu’il est temps que les deux camp mettent de l’eau dans leur vin et il faudra que chacun fasse un sursaut patriotique. Un pas du côté du pouvoir, en mettant par exemple en veilleuse, l’idée de référendum et du côté de l’opposition, renoncer à ces manifestations qui consisteraient à faire partir Faure Gnassingbé du Pouvoir par la rue. Si chaque camp arrive à faire cet effort-là, on créera un cadre de dialogue où on discutera pour trouver un compromis politique par rapport à 2020 en ce qui concerne la candidature de Faure Gnassingbé », a-t-il conclu.

Cette idée de dialogue ne trouve pas l’assentiment d’Abel. Depuis Lomé, il a fait observé « qu’il y a eu beaucoup de dialogues de part le passé sous l’égide des présidents de la sous-région, notamment dans le cadre de l’APG de 2006. Mais les recommandations n’ont pas été mises en œuvre depuis 11 ans».

« Cette situation rend les partis politiques de l’opposition un peu méfiants vis-à-vis du pouvoir », a-t-il martelé.

Pour une sortie de crise, Abel propose que les Chefs d’Etat de la Sous-région puissent vraiment mettre des siens et qu’ils soient capables peser de leur poids afin que les conclusions issues des dialogues à venir soient vraiment mises en œuvre.

« C’est parce que les conclusions des diverses dialogues ne sont jamais mises en œuvre qu’on a revient à chaque fois à la case de départ. Il faut que le gouvernement puissent intégrer les principes de démocratie et de bonne gouvernance dans son fonctionnement afin que nous n’assistions plus à cette répression violente et sanglante de ces derniers temps».
Par ailleurs, il insinue un autre scénario dans la perspective de l’élection présidentielle de 2020 : « Dans d’autre cas, il faut que Faure Gnassingbé qui a déjà fait plus de douze (12) ans au pouvoir, se retire calmement et qu’il annonce au peuple togolais qu’il ne sera plus candidat en 2020 et qu’un gouvernement de transition sur fond d’union nationale soit formé. Et qu’ensemble avec la communauté internationale on puisse organiser l’élection de 2020 en toute transparence et que la vérité des urnes soit respectée », a-t-il indiqué.

Tout comme Acadus à Lomé, Naky, togolais résidant en Europe plus précisément à Lisbonne, pense qu’il superfétatoire de négocier avec le gouvernement togolais.

« Le pouvoir doit comprendre que l’aspiration du peuple, c’est son départ pur et simple. Depuis 1992 nous sommes passés de négociation en négociation, d’accord en accord. Le gouvernement n’a jamais respecté les conclusions issues de ces pourparlers. Aujourd’hui le ras-le-bol se manifeste dans toutes les rues. Il n-y a plus rien à faire. Ils ont poussé le bouchée très loin et les gens ne veulent rien entendre ».

Il faut rappeler que le dernier épisode de cette crise togolaise, est l’appel lancé par le ministre des Affaires étrangères de la Gambie, au président Faure Gnassingbé de quitter immédiatement le pouvoir. Cet appel a été répliqué du Chef de la diplomatie togolaise, Prof Robert Dussey, qui l’a jugé irresponsable.

Gabriel Blivi/©Nouvelleafrique

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