Malgré l’annonce du report de la 15ᵉ Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art) par les nouvelles autorités sénégalaises, les artistes et galeristes impliqués dans cet événement majeur restent résolus à poursuivre leurs projets et leurs expositions off. La décision de maintenir le cap témoigne de leur engagement envers leurs créations et de leur volonté de ne pas compromettre les investissements déjà réalisés.
Zulu Mbaye, peintre et président de l’Association des artistes plasticiens du village des arts de Dakar, exprime le sentiment partagé par de nombreux artistes face à ce report inattendu. Pour lui, ce changement de calendrier est un “coup très dur” pour la communauté artistique, soulignant le manque de dynamisme dans l’organisation de cette édition de la Biennale.
Malgré ce coup dur, certains projets prévus dans le cadre de la Biennale maintiennent le cap. Des expositions majeures, telles que celle prévue au musée Boribana mettant en vedette des artistes sénégalais et américains, ainsi que celle à l’espace Sokhamon réunissant des artistes du Nigeria, sont toujours programmées pour démarrer en mai. Ces projets représentent un investissement significatif de la part des artistes, avec des frais déjà engagés pour les billets d’avion et les réservations d’hôtel.
Océane Harati, responsable de la “OH Gallery”, affirme la détermination des artistes à maintenir leurs expositions prévues malgré le report. L’ouverture des programmes de la galerie est toujours prévue pour le 11 mai, avec plusieurs expositions mettant en lumière des artistes sénégalais tels que Soly Cissé. Des tables rondes et des débats sont également au programme, témoignant de la volonté de continuer à promouvoir l’art et la culture malgré les obstacles rencontrés.
Cependant, certains acteurs culturels expriment leur inquiétude quant aux répercussions de ce report sur la scène artistique sénégalaise. Ican Ramajali du “Laboratoire Agit’Art” estime que ce report affaiblit la culture et les arts au Sénégal, soulignant que le Dak’Art est une occasion pour les artistes d’exprimer leurs réflexions sur le monde contemporain. Le critique d’art Massamba Mbaye souligne également le défi posé par le report, avec plus de 400 expositions déjà inscrites pour l’événement.
Richard Laté Lawson-Body
Source : icilome.com