Reformes politiques: le Sénat déjà dans les viseurs

0
395

Dans les nouvelles dispositions constitutionnelles adoptées par les députés le 8 mai dernier, il est prévu l’installation du Sénat dont les anciens présidents seront membres à vie et ne seront inquiétés de rien. Mais pour Pascal Adjamagbo, président du Mouvement du peuple pour la liberté (MPL-Ablodéviwo), il faut abandonner cette idée de Sénat.

Pour ce dernier, le Togo n’a pas besoin d’un Sénat qui est une « institution budgétivore ». Le pays a besoin des écoles, des hôpitaux, des routes pour se lancer sur la voie de son véritable développement. Et donc le budget qui devrait servir à payer les Sénateurs peut être utilisé pour mettre en place ces infrastructures.

Il regrette que les réformes qui ont été faites mercredi dernier à l’Assemblée nationale ne soient pas consensuelles. Pour lui, les députés devraient prendre en compte les propositions de l’expert constitutionnaliste de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il a insisté sur la disposition transitoire qui stipule que « le mandat dont l’exercice est en cours entre dans le décompte du nombre de mandats autorisés par l’article 59 ».

Pascal Adjamagbo a fustigé la disposition qui permet aux députés de faire un mandat de 6 ans renouvelable deux fois. Cette disposition « farfelue » comme il l’a précisé, doit être ramené à 5 ans.

Cependant pour le président du MPL-Ablodéviwo, l’essentiel des réformes a été fait. Il évoque la limitation du mandat présidentiel à deux, le mode du scrutin à deux tours. Il prend le contre-pied de ceux qui critiquent l’article 75 et trouve qu’il est bon.

« Le MPL-Ablodeviwo se réjouit également que sa suggestion d’une loi garantissant la tranquillité, la sécurité et le niveau de vie des anciens présidents de la République togolaise, comme en Namibie, publiquement formulée à plusieurs reprises dans le but de faciliter le libre renoncement du Chef de l’Etat à un quatrième mandat, soit finalement actée sous la forme de l’article 75 de la nouvelle constitution togolaise », a-t-il déclaré.

Source : Togoweb.net