Lors de la 64ème réunion du conseil des ministres, tenu le 12 août dernier, Félix Tshisekedi a clairement recommandé à son gouvernement de fournir plus d’efforts pour élargir l’espace budgétaire.
« Il s’agit non seulement de mobiliser plus de recettes publiques mais aussi de rationaliser les dépenses publiques. Cette rationalisation passe impérativement par la réduction du train de vie des institutions publiques de façon à réduire substantiellement les dépenses courantes au profit des dépenses d’investissements sociaux et structurants », a déclaré Félix Tshisekedi. Cet appel à réduire le train de vie des institutions n’est pas une première en République démocratique du Congo.
En avril 2020 déjà, députés, sénateurs, conseillers du président et autres personnalités avaient renoncé à une partie de leurs émoluments. On était en pleine tourmente de la crise sanitaire. Et le député d’opposition Delly Sesanga a fait partie des premiers à s’investir en ce sens dans la lutte contre le coronavirus. Il déclarait alors : « C’est une question de leadership. S’il y avait une situation de crise qui pouvait interpeller la classe politique congolaise, il n’y a pas mieux que celle-ci. Les dirigeants doivent montrer qu’ils sont véritablement au service du pays et ne pas se comporter en syndicats de défense de leurs propres intérêts ». Plus de deux années après, cette déclaration n’a pas pris la moindre ride.
À la crise sanitaire qui n’a pas fini de jeter feu et flammes avec ses conséquences économiques, vient s’ajouter une guerre russo-ukrainienne qui frappe jusque sur le continent. C’est plus que jamais le lieu de se serrer la ceinture et de revoir les dépenses de façon à faire la part du feu. Dans certains pays comme le Togo, le train de vie des institutions étatiques n’a jamais fait l’objet de quelque réduction que ce soit. Faure et sa clique passent leur temps à saigner à blanc leurs populations qui n’en finissent plus de ployer sous le poids de la cherté de la vie.Les prix des denrées alimentaires, du gaz, du carburant et bientôt du ciment, continuent de flamber.
Eux, dans leur statut d’intouchables, continuent de mener une vie de patachon, alors qu’ils devraient prendre sur eux de contribuer à réduire les dépenses. N’est-ce pas servir son pays que de faire des sacrifices ? Il faut croire qu’ils ils sont nés pour le malheur des Togolais.
Source : Journal « Le Correcteur » N°1058
Source : icilome.com