RDC: la population en débandade suite aux affrontements dans l’Est

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Les affrontements entre l’armée congolaise et des rebelles musulmans ougandais des ADF ont provoqué jeudi le déplacement des habitants d’une localité de l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources locales.

Depuis 15h00 (13h00 GMT), les affrontements opposent les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) à l’armée congolaise à Mbau, a rapporté à l’AFP Teddy Kataliko, un responsable de la société civile du territoire de Beni dans le Nord-Kivu.

« Les habitants sont en débandade », les uns se dirigent vers Oicha (nord) et d’autres vers la ville de Beni (sud), a-t-il ajouté.

Les « ADF ont attaqué la cité de Mbau, nous les avons contre-attaqués, les combats étaient violents », a déclaré le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans la région. Selon l’officier, une femme ADF a été tuée dans les combats.

Ces « affrontements ont surpris la population. Une panique a régné dans Mbau », a expliqué Rémy Milonde, chef de cette localité. « Les femmes, les enfants, les hommes ont couru dans tous les sens ».

Localité d’environ 30.000 habitants, Mbau est située à 20 km au nord de Beni-ville.

La RDC compte actuellement 4,5 millions de déplacés, dont 1,7 million supplémentaires en 2017, d’après les estimations des humanitaires.

Officiellement opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présentes dans la province du Nord-Kivu depuis 1995. Elles sont aussi accusées d’avoir massacré plusieurs centaines de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni.

Ces rebelles musulmans sont accusés d’avoir tué une quinzaine de Casques bleus dans une attaque le 7 décembre contre la base onusienne de Semuliki, dans le territoire de Beni.

Lundi, des sources militaires congolaises ont affirmé avoir tué huit ADF, dont son chef des opérations, Mohamed Kayira, après des « violents combats ».

Les provinces du Nord et du Sud-Kivu sont en proie à la violence des groupes armés depuis plus de 20 ans, alors que la résurgence de violence intercommunautaire est rapportée dans l’Ituri (nord-est) depuis fin 2017.

Source : www.cameroonweb.com