Pourquoi il n’y a aucun membre de l’UFC (Union des Forces et de Changement) dans le nouveau gouvernement mis en place par Faure Gnassingbé ? C’est la grande question que se pose bon nombre de Togolais après la publication de la liste complète des membres du gouvernement Dogbé jeudi 01 octobre dernier.
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Un gouvernement composé que des hommes du pouvoir. Ce n’est plus une habitude depuis 2010. Pourquoi même l’UFC est écarté ? Charles Kondi Madjom Agba, délégué national du mouvement des sages UNIR (majorité présidentielle) s’est prononcé sur la question vendredi sur une radio de la place.
Ce n’est pas très habituel de voir au Togo, un gouvernement ouvert à la classe politique de l’opposition, surtout radicale. Mais au nom de l’accord dénommé la « paix des braves », c’est devenu presque une tradition. On voit des représentants du parti de Gilchrist Olympio dans le gouvernement.
La « paix des braves » est en effet un accord signé le 26 mai 2010, entre le Rassemblement du peuple togolais (RPT) et l’Union des forces de changement (UFC). L’accord, est-il tombé à l’eau ?
Pas vraiment bien qu’il arrive à terme en cette année 2020. Selon le Prof Charles Agba, il y a eu des tractations avec le parti jaune
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« Mais faute pour ce parti de s’entendre en interne, il a fallu passer à l’étape suivante qui est la constitution de l’équipe gouvernementale ».
En clair, les conflits internes dans lesquels baigne le parti ces derniers temps n’ont pas favorisé le choix des leurs pour des postes dans le nouveau gouvernement.
Du tic au tac, le parti jaune a répondu au sage d’Unir. C’est par l’entremise du ÉEkue Folly Gada, conseiller spécial de Gilchrist Olympio,
« Cette regrettable déclaration n’arrange pas les choses d’autant qu’elle est assez floue pour être sujette à de multiples interprétations ! M. Agba, qui est pourtant très respecté à l’UFC, aurait pu en faire l’économie ! » a-t-il laissé entendre.
Comme tous les togolais, le conseiller se demande si l’accord est toujours d’actualiaté. « Notre accord est-il caduc ? », s’interroge M. Gada.
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Quant aux autres partis, ils n’ont pas manifesté la volonté de faire partir de l’équipe, à en croire l’ancien ministre de la Santé. « Si les gens ne veulent pas, on ne peut pas les forcer » a-t-il indiqué.
Rappelons que l’accord qualifié de « paix des braves », était signé dans l’intention de changer le quotidien des Togolais et permettre d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Afriquedirect
Source : Togoweb.net