Non, le trading n’est pas illégal au Togo !

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Il n’est pas bon, au Togo, ces derniers temps, d’être un responsable de société de trading. Après la fermeture de ces sociétés par l’autorité, pour dit-on, illégalité de l’activité qu’elles exercent, une chape de plomb s’abat actuellement sur les responsables qui, ceux qui sont encore sur le territoire national, écroués. Le reproche qui leur est fait est d’entreprendre une activité illégale et interdite et pourtant ces sociétés sont autorisées et l’Etat perçoit des taxes sur leurs activités. Le trading est-il réellement une activité illégale ? Eclairage…

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Le trading est une activité qui existe depuis belle lurette dans le monde occidental. En Afrique, il est en plein essor. Apparu depuis peu au Togo, il  gagne du terrain en raison des avantages qu’il offre. On estime à plus de 20 000 souscripteurs dans le pays. Il créé de l’emploi, nourri plusieurs familles et paie des taxes, ce faisant il fait tourner l’économie nationale. Cependant, son légalité est évoquée comme en témoigne la décision du ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya pour qui, ces sociétés font « la promesse de rendements surréalistes allant jusqu’à 300% du capital souscrit ainsi que des taux d’intérêts annuels sans commune mesure avec ceux servis par le système financier classique », comme si le  seul fait de faire des promesses mirobolantes constitue  une infraction.

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A noter, que la décision du ministre déclarant illégale l’activité de trading au Togo n’est motivée par aucun argument juridique. Tout porte à croire que la raison du plus fort a prévalu.

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Cependant, avouons-le, que les sociétés de trading ont une façon de faire qui diffère de ce qui se fait sur le marché. Elles offrent beaucoup d’avantages pour les personnes qui investissent chez elles et proposent des taux mirobolants comme l’appelle le ministère de l’économie, ce qui n’est pas du goût acteurs traditionnels du secteur.

« Le trading est légal mais vos sociétés font de la finance pyramidale sous prétexte du trading », confie un responsable de micro-finance. En clair, le procès qui est fait à ces sociétés n’est pas qu’elles font du trading mais du ponzi.

Certes, le caractère alléchant du secteur a fait naitre de nombreux brokers douteux et combines à la Ponzi un peu partout sur le continent. Ces brokers non-réglementés et les combines à la Ponzi nuisent au sentiment des investisseurs. Mais cela suffit pour autant pour interdire le trading qui est une activité légale et qui est différent de l’activité pyramidale ?

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 « Le trading, c’est le commerce extérieur, le trading ce sont les activités boursières, c’est légal, le trading n’est pas la micro-finance. Cette dernière à sa loi », reconnait toutefois le responsable de micro-finance cité plus haut.

Nécessite de règlementer le secteur

Ce qui gêne ces micro-finances et c’est de bonne guère c’est que « les gens prennent leur dépôt pour aller les investir et dire qu’ils sont dans le trading. Ce dernier est légal mais les gens mêlent les activités illicites dedans, ils trompent les gens qu’ils vont aller placer leur argent sur le marché boursier alors que ce sont des sociétés de ponzi », déclare notre interlocuteur. En clair, c’est ce manque à gagner pour les institutions bancaires classiques qui constitue le problème.

A souligner que la société de Ponzi est une société dans laquelle ceux qui arrivent premièrement encaissent les dépôts de ceux qui viennent ensuite. Quand il n’y a pas de dépôt, le système s’étouffe et s’écroule, la masse ne peut pas récupérer son dépôt.

Le trading ne peut pas payer à la place de Ponzi.

 En réalité, ces brokers non-réglementés n’ont fait que s’engouffrer dans un secteur non réglementé. En effet, il n’existe pas de directives claires pour le secteur dans la plupart des pays africains, qu’il soit légal ou illégal. En absence de toute réglementation déclarer le trading activité illégale c’est de l’arbitraire. Au nom de quoi, ces sociétés sont illégales, aucun texte ne justifie leur illégalité. Et donc il y a nécessité de légiférer dans le domaine.

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Les pays de l’UEMOA et particulièrement du Togo doivent s’inspirer de l’Europe pour mettre en place des réglementations pour le trading. Il faut mettre en place une réglementation uniforme basée sur des normes mondiales cela rassurerait les investisseurs. Une règlementation contribuera à renforcer le secteur et assurera la stabilité, qui est essentielle à la croissance et au développement de la sous-région et du Togo en particulier.

Togoscoop

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Source : Togoweb.net