Depuis quelques jours, les responsables de la SIVOP et leurs employés, ne parlent plus le même langage. Ces derniers qui se sentent maltraités, surexploités et sous-payés, manifestent leur ras le bol à travers des mouvements d’humeur qui paralysent les activités dans cette entreprise installée dans la zone franche industrielle et d’exportation du Togo.
D’après nos informations, en dépit des textes en vigueur, la grande majorité des employés au sein de cette société est constituée de journaliers à qui on refuse de signer un contrat, même un contrat à durée déterminée (CDD). Cest ainsi qu’ils sont réduits en une main d’œuvre bon marché corvéable à merci et constamment exposée, dans l’exécution de leur travail, aux produits chimiques, pour la plupart, très toxiques et en toute méprise des effets subséquents sur la santé. Puisque les mêmes sources affirment que dans cette fabrique de produits essentiellement chimiques voire, dangereux pour l’organisme, ces journaliers s’exécutent sans masque ni autre tenue conventionnelle de protection. Comme si cela ne suffisait pas, ils sont gratifiés d’une paye de misère qui ne leur permet nullement de subvenir à leurs besoins élémentaires et à ceux de leur famille.
Face à cette situation pour le moins inhumaine, ces compatriotes qui ont perdu le sourire du fait de devoir opérer sous la coupe réglée des patrons esclavagistes des temps modernes, ont depuis le 14 janvier dernier, décidé de recourir à la seule arme dont disposent les travailleurs pour se faire entendre de leur employeur : les mouvements de grève. Sur leur plateforme de revendications figurent :
• Une augmentation de la paye journalière. Ils demandent à leur employeur de porter cette prime qui est actuellement de 2090 FCFA à 3000, soit une augmentation insignifiante au regard de la taille du travail et des risques afférents.
• Une prime de déplacement de 500 FCFA
• Une prime de cantine de 500 FCFA
• Des masques à gaz
Malgré la pertinence de ces revendications de surcroît, insignifiantes en termes de coût, le DG de la société, Hojeij Kassim et son bras droit, le directeur de l’usine, un certain Chuman Mohammed réputé très sulfureux, arrogant et raciste, rechignent d’y accéder. A en croire des indiscrétions, c’est bien ce dernier qui manipule le directeur nouvellement arrivé, au point de l’empêcher d’être à l’écoute des employés. Il lui arriverait souvent de cracher et proférer des insultes aux employés : « Vous pouvez aller vous plaindre où et auprès de qui vous voudriez, rien n’y changera ! Nous n’avons peur de personne au Togo ! Nous avons sous contrôle, les inspecteurs de travail, les autorités de la SAZOF ! ».
Ce n’est pas la première fois qu’un patron d’entreprise expatrié installé sur le sol togolais débite ces insanités sur les autorités togolaises sans que ces dernières n’osent prendre la moindre mesure de rétorsion à son encontre. Dans le dossier Wacem, un petit indien ayant pour la première fois découvert la fortune à Tabligbo a également sombré dans des infamies de cet acabit. Contre toute attente, rien n’a été entrepris, à ce jour, pour lui faire passer l’envie de récidiver. « Le pays est comme ça et on est dedans ! ».
Pour ce qui est de la société SIVOP, nous reviendrons sur son cas, dans nos prochaines livraisons en étalant les magouilles administratives et autres pratiques mafieuses qui y ont cours. Et leurs accointances avec les responsables de la SAZOF. Notons tout de même, que dans certains pays où elle était installée, la SIVOP a dû fermer ses portes face à la colère des autorités très remontées contre ses méthodes peu orthodoxe.
Prochainement dans nos colonnes
L.L/Flambeau des Démocrates
Source : www.icilome.com