Me Isabelle Améganvi : « La saisine de la Cour Constitutionnelle n’est qu’une étape »

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Me Isabelle Améganvi : « La saisine de la Cour Constitutionnelle n’est qu'une étape »

Les leaders de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui ont dénoncé, hier en conférence de presse, la révision constitutionnelle opérée le 8 mai dernier à l’hémicycle, viennent de saisir la Cour Constitutionnelle pour demander une annulation pure et simple de ce qu’ils qualifient de « forfaiture ». A entendre Me Isabelle Améganvi, 2eme Vice-présidente de ce parti politique, cette saisine de la Cour Constitutionnelle n’est que la première étape d’une « lutte juridique » qui ne dit pas son nom.

C’est un secret de Polichinelles. Depuis la sortie de l’ANC hier à Lomé, nombreux sont ces Togolais pessimistes qui se demandent comment Jean-Pierre Fabre et ses collaborateurs pensent recevoir une suite favorable de la part de la Cour Constitutionnelle, quand on sait que cette institution qu’ils dénoncent eux-mêmes, servirait déjà le régime RPT-UNIR.

En tout cas, les responsables du parti orange ont fait comprendre qu’ils ne sont pas nés de la dernière pluie. A les en croire, ils ont déjà concocté un plan B pour pousser le gouvernement togolais à l’annulation du massacre constitutionnel du 08 mai dernier.

« Dans un pays normal, la Cour Constitutionnelle doit s’auto-saisir après cette modification de la Constitution. Mais notez que la saisine de la Cour Constitutionnelle n’est qu’une première étape. Tenez-vous bien, ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale le 8 mai dernier viole le règlement de la CEDEAO, donc nous sommes sur le plan international. Lorsque la CEDEAO prévoit des directives et autres, elle doit prévoir aussi les sanctions au non-respect de ces directives. Nous nous réservons le droit de saisir sur le plan international également. Cette possibilité nous est offert puisque ce qui s’est passé à l’Assemblée viole une directive de la CEDEAO en ce qui concerne l’organisation et le protocole additionnelle qui interdit que des modifications soient accordées aux textes 6 mois avant le scrutin », a souligné Me Isabelle Améganvi.

Et de poursuivre : « La lutte continue. La lutte juridique nous venons de la commencer aujourd’hui avec la saisine de la Cour Constitutionnelle. Nous nous réservons le droit de continuer cette lutte sur le plan international et nous nous réservons de le droit de la continuer sur le terrain politique. Nous avons déjà commencé par préparer la requête de la saisine de la CEDEAO ».

Pour faire plus de pressions sur le gouvernement togolais et la Cour constitutionnelle dans le cadre de cette lutte juridique, l’ANC invite ses pairs de l’opposition à « entreprendre des actions politiques unitaires » . « C’est en conjuguant des actions politiques avec des actions judiciaire qu’on peut gagner cette lutte », a conclu Me Isabelle Améganvi.

Godfrey Akpa

Source : www.icilome.com