Pour marquer ses cinq d’existence, l’Institut national d’assurance maladie (INAM) n’a pas fait les choses à moitié. Après sa conférence-débat du 14 mars 2017, les premiers responsables de cette structure qui fait la fierté des assurés par ses nombreuses prestations, ont pensé à rendre la tâche facile aux bénéficiaires.
Lors de la conférence-débat portant sur 4 principaux thèmes à savoir : le rôle de l’Assurance Maladie dans le financement de la santé-inclusion du secteur informel, le rôle des mutuelles de santé dans la protection sociale des ménages – cas de la Mutuelle de Protection du Secteur Informel (Muprosi), la gestion du risque maladie : quelles solutions contre la fraude et les Tics au service de l’Assurance maladie ; il a été porté à la connaissance des assurés de cet institut d’assurance maladie, une petite innovation. Deux nouveaux outils sont crées pour mieux répondre aux plaintes qui parviennent à la direction de l’Inam. Les plaintes concernaient surtout la taille des carnets.
Aujourd’hui, la réponse est trouvée.
« Nous avons été attentifs aux préoccupations de nos bénéficiaires. Très tôt, les assurés et même les prestataires se sont plaints de la taille de nos carnets. (…). Nous avons dès lors un carnet qui servira à la fois à la consultation et à la prescription et le deuxième est pour l’analyse, l’imagerie et la radiologie. Une option existe sur ces nouveaux carnets, c’est qu’on peut détacher les feuillets si on n’a pas les moyens de se déplacer avec tous les quatre carnets », a expliqué Miriam Dossou, Directeur Général de l’Inam.
L’autre activité dans le cadre des Cinq années de vie de l’Inam est celle des journées portes ouvertes (JPO) tenues le 17 mars 2017. Occasion pour le directeur de l’Inam, Mme Myriam Dossou d’expliquer à la presse présente à cet événement, le bien fondé de cette journée.
«(…). Nous avons saisi cette opportunité pour communiquer sur l’ensemble des actions et des questions sur lesquelles les différentes parties prenantes ont besoin d’être documentées», explique-t-elle.
Aujourd’hui, nombre de Togolais assurés ou pas, disposent d’informations sur ce que c’est qu’être assuré. Selon toute vraisemblance, le but de l’assurance, c’est de réduire au mieux le paiement direct pour les soins de santé ou d’achats de médicaments dans les pharmacies.
Mais le couac dans l’assurance sociale (mise en place par l’Etat) en Afrique est que le secteur informel n’est pas couvert alors que la majorité de la population évolue dans ce secteur.
Cette situation est due, selon Hugues Tchibozo, à la faiblesse des revenus de ce secteur, la difficulté de quantifier ses revenus pour lui demander une prime, les pesanteurs sociales, l’absence de culture de prévoyance, etc.
Mais ces défis peuvent être relevés s’il y avait une obligation à tous à l’adhésion, ce que l’Etat devra s’organiser pour faire.
C’est là qu’intervient le rôle des mutuelles de santé pour la protection communautaire. La Mutuelle de Protection du Secteur Informel (Muprosi) en est une illustration. Créé depuis 2005 par l’extension de la Fédération Togolaise des Bois et de la Construction (FTBC), elle compte à ce jour 6068 bénéficiaires.
Dans la mesure où l’assurance se fait par cotisation de chaque membre de la communauté, ces mutuelles arrivent par leur contribution à réduire les coûts des soins.
Autre thème abordé est le frein à la pérennisation de l’assurance maladie qui est la fraude. Des dépenses médicales qui ne sont pas justifiées, la surfacturation, etc. sont entre autres cas de fraude.
C’est lorsque le médecin et le malade sont de connivence que la fraude devient dangereuse. Afin de freiner cette attitude qui a trop duré, il faudra une législation et veiller à son application avec des contrôles rigoureux.
Quant aux Technologies de l’Information et de la Communication, ils ne sont pas négligeables, surtout pour prendre en charge les 300 000 assurés dont le nombre ne cesse de grandir. Elles permettent une flexibilité, une facilité de traitement des dossiers, l’éviction de destinataire de prestations, etc.
Mis en place depuis 2012, ce sont 1065 centres de santé, 206 pharmacies, 33 établissements de lunetteries, plus de 6000 prescripteurs et 300 000 assurés qui sont dans le registre de l’INAM
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