Levée d’interdiction sur les manifestations des 7, 8 et 9 novembre prochains

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Levée d’interdiction sur les manifestations des 7, 8 et 9 novembre prochains

Les manifestations de rue prévues par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, pour se tenir les 7, 8 et 9 novembre prochains, ne feront pas l’objet d’interdiction. Les deux (2) parties, gouvernement et organisateurs se sont déjà mis d’accord sur les itinéraires de ces manifestations lors d’une rencontre tenue ce lundi. Les discussions se poursuivent entre les parties sur certaines recommandations faites par les ministres en charge de l’Administration territoriale et de la Sécurité.

L’information a été portée à la connaissance de la presse internationale et nationale par la coalition ce mardi au cours d’une conférence de presse tenue à Lomé ce mardi. Au cours des discussions, il ressort, selon la coalition, que l’interdiction des marches en semaine décidée le 13 octobre dernier, est « ponctuelle, compte tenu du contexte ».

« Il s’agit de manifestations nationales qui auront lieu à Lomé et dans plusieurs localités du pays. Nous appelons les populations à sortir massivement pour faire comprendre au régime de Faure Gnassingbé qu’il ne nous fait pas peur malgré les répressions », a lancé à l’endroit de la population, la coordinatrice de la coalition, Brigitte Adjamagbo Johnson.

Dans une déclaration liminaire de circonstance, les 14 partis politiques de l’opposition ont réaffirmé que leurs exigences ne sont dressées contre personne. « Elles visent à libérer le Togo et à en faire le patrimoine commun de tous les Togolais et non l’héritage personnel ou familial d’une minorité », indique le document.

Pour l’opposition, le retour à la Constitution de 1992 est « incontournable » pour, dit-elle, permettre au Togo de connaître une vie démocratique normale. Il faut mettre en place des « organes législatifs et exécutifs transitoires » pour accompagner le retour à cette loi fondamentale.

Autres exigences faites par la coalition des 14, la mise à plat du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des Togolais de l’étranger et le déverrouillage impératif des institutions de la République.

Interrogés sur la décision du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), de voir les Togolais prendre part à un référendum relatif à la révision de la Constitution, les responsables de la coalition des 14 affirment que « la ténacité du parti UNIR ne viendra pas à bout de la détermination de l’opposition », à créer les conditions de l’alternance politique au Togo. « Nous sommes debout et le pays connaîtra l’alternance », a soutenu, Fulbert Attisso du parti « Le Togo autrement ».

Dans sa déclaration, la coalition n’a pas passé sous silence la surprise affichée par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, lors du congrès de son parti, quand on le qualifie de « dictateur sanguinaire ».

« La déclaration du chef de l’Etat s’apparente, ni plus ni moins, à un aveu de complicité. La question de savoir si le chef de l’Etat n’est pas lui-même l’instigateur direct de ces violences organisées contre le peuple togolais se pose désormais légitimement », indique le document.

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