L’esclavage des temps modernes dans les sociétés de Zone Franche

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Chosification, maltraitance, exploitation, humiliation, déshumanisation, indécence, violation des lois sociales, c’est en ces mots que Pasteur Edoh Komi du Mouvement Martin Luther King (MMLK) décrit le vécu quotidien des employés des sociétés de la zone franche. Dans une publication, le défenseur des droits de l’homme pointe du doigt les employeurs de ces sociétés qu’ils soient expatriés ou nationaux. Afin d’aider ces travailleurs à exprimer leur ras-le bol, « le MMLK ne ménagera aucun effort pour initier une action détonateur dans ce sens mais dont la réussite dépendra de leur (travailleurs) mobilisation et de leur engagement. LA RÉVOLUTION SOCIALE est à ce prix. Il s’agira de déclarer une semaine de cessation et d’interruption des activités dans toutes les sociétés de la Zone Franche sur toute l’étendue du territoire… ». Lecture !

MMLK/ révolution sociale dans les sociétés de la zone franche
Indécence du travail, exploitation humaine, violation des lois sociales et traitements inhumains dans les sociétés de la zone franche au Togo
Bientôt une révolution sociale.

Les conditions défavorables de travail et de vie des employés dans les sociétés de la zone franche et autres emplois liés au secteur privé deviennent de plus en plus persistantes et préoccupantes alors que tous les appels et les interpellations à les améliorer, semblent tomber dans de sourdes oreilles des autorités en charge.

En effet, l’affirmation selon laquelle le travail éloigne de l’homme trois grands maux qui sont l’ennui, le vice et le besoin est une vérité cartésienne à laquelle adhère pleinement le mouvement Martin Luther KING et au cœur duquel s’articule son combat.

Malheureusement, les directeurs de société et les opérateurs économiques, tant expatriés que nationaux ne s’inscrivent guère dans cette dynamique et s’opposent par contre avec véhémence et hostilité à cette réalité. Du coup, les employés sont chosifiés, maltraités, exploités, humiliés et déshumanisés vivant ainsi au quotidien dans l’ennui, le vice et le besoin. Aussi, l’obstination des employeurs à respecter les lois sociales ( le code du travail et la convention collective interprofessionnelle) avec la complicité active des compradores (valets locaux ) dont les personnalités au sommet de l’État jouissent grandement de leurs intérêts au détriment des malheureux qui déploient au quotidien leurs énergies.

Ces derniers sont pratiquement exposés aux corvées, aux travaux durs des fois forcés avec plus de 8h de travail sur fond de mépris et d’humiliation. Ils travaillent beaucoup mais sont mal rémunérés ; ils sont malheureux et nécessiteux pourtant ils travaillent. Ils sont victimes des licenciements abusifs et secs sans indemnisation ni dédommagement ni réparation des préjudices (sans droits) ; accidents de travail sans mesures d’accompagnement ; ils sont sur les lieux de travail sans équipement de protection individuelle, sans primes majeurs, contrats de travail flous et souvent déterminés (renouvelés chaque 6 ou 12 mois /CDD), sans bulletin de paye, sans déclaration à CNSS, Salaire horaire entre 202 et 365fcfa.

Ils sont malades mais n’ont pas proprement accès aux soins médicaux. Leurs recours devant les services compétents et appropriés pour jouir de leurs droits en cas de licenciements abusifs et arbitraires sont souvent heurtés à la mauvaise foi de ces fonctionnaires d’Etat qui tranchent en faveur des employeurs.

Avec tous ces paramètres négatifs, il n’y aucun doute que le travail dans ce secteur est indécent et non rémunérateur. Alors que ces employeurs notamment les expatriés continuent de rapatrier des milliards de francs vers leur pays d’origine, les employés cherchent désespérément leur unique repas.

Malheureusement, toutes les revendications pour demander l’amélioration des conditions de travail et de vie, sont souvent étouffées et les meneurs menacés, licenciés voire emprisonnés portant ainsi entrave aux libertés Syndicales.

Face aux cris de détresse, d’angoisse et de désespoir des milliers de concitoyens qui ne cessent de solliciter au secours le MMLK pour renverser les chaines d’asservissement, d’arbitraire et d’injustice dans cette jungle des sociétés de la Zone Franche, UNE THÉRAPIE DE CHOC s’impose . Car, à plusieurs reprises, il nous est donné de constater que la situation précaire et inhumaine des citoyens ne préoccupe guère les autorités togolaises dont l’indifférence notoire illustre à plus d’un titre.

Le MMLK appelle les travailleurs à se décider eux-mêmes pour desserrer l’étau du joug de l’esclavage des temps modernes en vue de forger leur avenir fait de meilleures conditions de travail et de vie. Le MMLK ne ménagera aucun effort pour initier une action détonateur dans ce sens mais dont la réussite dépendra de leur mobilisation et de leur engagement. LA RÉVOLUTION SOCIALE est à ce prix. Il s’agira de déclarer une semaine de cessation et d’interruption des activités dans toutes les sociétés de la Zone Franche sur toute l’étendue du territoire pour :

1. Demander au gouvernement de protéger les citoyens contre les abus érigés en mode par les expatriés.

2. Protester contre les traitements inhumains, humiliants et cruels auxquels sont soumis les travailleurs

3. Attirer l’attention des employeurs sur la nécessité et l’obligation de respecter scrupuleusement les lois sociales en vigueur au Togo pour un travail DÉCENT.

4. Demander des réformes du code de la Zone Franche.
Pendant cette période de la RÉVOLUTION SOCIALE, la Solidarité Togolaise doit être de mise à telle enseigne qu’aucun citoyen n’acceptera travailler ni être recruté nouvellement dans le but de briser voire saboter la dynamique populaire. C’est un appel à la conscience collective pour un avenir radieux non seulement pour les travailleurs d’aujourd’hui mais aussi pour ceux de demain.

L’ASOZOF et le PATRONAT sont vivement interpelés !

MOUVEMENT MARTIN LUTHER KING /LA VOIX DES SANS VOIX.

Source : www.lomechrono.com