Les USA et le Canada déconseillent le Togo à leurs citoyens

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Les gouvernements du Canada et des États-Unis ont émis mardi des alertes de sécurité à leurs citoyens avant les nouvelles manifestations de l’opposition au Togo.

Les partis d’opposition ont appelé à deux jours de manifestations antigouvernementales dans le pays, du mercredi 18 au jeudi 19 octobre.
La protestation d’aujourd’hui signifie que la coalition de l’opposition défie un ordre du gouvernement interdisant les manifestations pendant les jours de la semaine. Le gouvernement a déclaré la semaine dernière que les manifestations ne seront autorisées que le week-end.

Les États-Unis ont qualifié les rassemblements d’« interdits » conformément à l’interdiction du gouvernement. Conscient de la situation, les autorités américaines ont demandé à leurs ressortissants d’être vigilant et de se mettre en sécurité.

« L’ambassade des Etats-Unis a reçu des informations selon lesquelles plusieurs partis politiques d’opposition togolais ont appelé à des manifestations non autorisées les 18 et 19 octobre.
“Les manifestants devraient utiliser un certain nombre de routes dans les régions du centre, du nord et du nord-est de Lomé. Des perturbations majeures de la circulation sont probables à Lomé, et les services de bus publics et de taxis privés peuvent être interrompus”, explique le communiqué.
L’alerte canadienne, tout comme celle des États-Unis, faisait état de l’incident violent de mardi dans la ville de Sokode, au nord, après l’arrestation d’un imam.

“Des manifestations politiques se produisent fréquemment, notamment à Lomé, et peuvent devenir violentes avec peu d’avertissement. Des incidents violents ont eu lieu à Sokodé le 17 octobre 2017 et des marches sont attendues à Lomé les 18 et 19 octobre.

‘Lors des manifestations à grande échelle, les télécommunications et le transport peuvent être perturbés. Évitez les manifestations et les grands rassemblements, surveillez les médias locaux et suivez les conseils des autorités locales’, indique le communiqué.

Les partis d’opposition appellent à la fin immédiate de la dynastie dirigeante Gnassingbé qui a dirigé le pays pendant cinq décennies. Eyadema a régné pendant 38 ans jusqu’à sa mort en 2005. Son fils a pris la relève depuis 2005.

Ce mercredi 18 octobre à Lomé, c’est la course poursuite dans les rues de la capitale. Toute la ville militarisée pour empêcher tout rassemblement de l’opposition. Mais dans les quartiers réputés proches de l’opposition comme Bè et Adidogomé, des jeunes sont sortis pour défier les forces de l’ordre. Le climat reste très tendu.

CamerounWeb.com