C’est ce qu’a fait comprendre le président de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Aimé Gogué, dans une interview accordée à nos confrères de gapola.net.
Lors d’une conférence de presse tenue dans la soirée de jeudi 5 octobre dernier, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame a affirmé que le gouvernement tiendra l’opposition pour responsable des actes de violence observés à la fin de la manifestation.
La réponse d’Aimé Gogué a été sans équivoque. « Il ne sert à rien de commencer à menacer les organisateurs des marches de poursuites comme l’a fait le Ministre de la Sécurité », a-t-il laissé entendre.
A l’en croire, les déclarations du ministre de la Sécurité « risque d’envenimer la situation ». « Les tensions qu’il y a eu lors de la marche du 5 octobre à Lomé devraient attirer notre attention (le Gouvernement et l’opposition) sur la nervosité grandissante des manifestants. Cette nervosité vient du fait de la non prise en compte de leurs revendications. Et cette nervosité va s’agrandissant », a-t-il ajouté.
Pour Aimé Gogué, la répression n’est pas non plus la solution idoine à la situation.
« La cessation des marches à Mango par exemple ne doit pas être considérée comme une victoire du régime. C’est plutôt une honte « nationale ». Cette répression aveugle des forces de l’ordre ne fait qu’approfondir l’incompréhension entre les Togolais. Elle détériore la confiance que les Togolais ont en leur armée et forces de sécurité et de l’ordre. Les forces de l’ordre et de sécurité ne peuvent indéfiniment être au service d’un groupe d’individus, moins encore d’un individu qui ne se préoccupent pas de l’intérêt général et de l’unité nationale », a-t-il souligné.
Le président de l’ADDI compte bien sur la sagesse du gouvernement qui « va se raviser le plus tôt possible à surseoir à son projet de referendum et prendre langue avec l’opposition autour d’un véritable consensus d’intérêt national ».
I.K
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