L’année académique 2016-2017 est régulièrement perturbée par des mouvements d’humeurs des enseignants du primaire et du secondaire des établissements publics. Dans les écoles catholiques, pas de manifestation bruyante (ces derniers mois), malgré la précarité des enseignants.
C’est depuis plus 5 ans d’années que les enseignants du public réclament de meilleures conditions de vie et de travail contenues dans une plate-forme remise au gouvernement. Cette année, les enseignants ont décidé de se faire entendre en multipliant les grèves. Même si une certaine accalmie est actuellement observable.
Ces mouvements de débrayage ont des conséquences sur les écoles catholiques en ce sens que les élèves dont leurs enseignants sont en grève débarquent dans les enceintes privées et confessionnelles pour déloger leurs camarades à qui les cours sont dispensés normalement.
Dans ces écoles, la situation n’est pas pour autant rose. Les enseignants y dénoncent également les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent. « Actuellement dans les écoles catholiques, les salaires mensuels des enseignants au préscolaire et primaire sont d’environ 49 000 Fcfa (75 €) pour le niveau BEPC et de 63 000 Fcfa (96 €) pour le baccalauréat. Les syndicats dénoncent ces salaires et les indemnités « dérisoires », voire inexistantes », rappelle urbi-orbi-africa.la-croix.com. Egalement pas de déclaration à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
La difficulté des enseignants des établissements catholiques s’origine en partie, selon le Père Pierre-Chanel Affognon, par « l’absence d’une convention entre l’État et l’Église en matière d’enseignement au Togo ». « Toutefois, leurs revendications sont exprimées et nous travaillons à leur prise en compte », ajoute-t-il.
Le sort des enseignants confessionnels dépend aussi de la satisfaction de la plate-forme revendicative des grévistes du public. En effet, le Premier ministre Selom Klassou, lors de la publication des propositions de sortie de crise, a indiqué que « 1 898 enseignants du confessionnel sont directement pris en charge et payés sur le budget de l’État et une subvention budgétaire permet la prise en charge de 1 045 autres enseignants dont le recrutement et la gestion sont assurés par les Églises catholique et protestante ».
Des dispositions qui lèsent « ceux qui ont des diplômes professionnels ».
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