Une nouvelle ère (si on peut le dire ainsi) s’ouvre désormais pour le secteur des Bâtiments et Travaux Publics. Il vient de se doter d’une nouvelle convention collective. Après huit ans de discussions en amont, ce secteur va enfin redorer un tant soit peu son blason.
Avec une ancienne convention qui date de plus de 30 ans, il est clair qu’on veuille avoir une nouvelle qui répond aux défis de l’heure. La signature du nouveau document s’est déroulée entre les travailleurs du secteur BTP et leurs employeurs sous le regard de la Direction générale du Travail qui a accueilli à son siège la cérémonie ce vendredi 27 septembre 2019 à Lomé.
Selon la Fédération des Travailleurs du Bois et de la Construction (FTBC-Togo), l’organisation la plus représentative qui regroupe les syndicats du secteur des BTP et qui a pris part à la signature de cette convention, cela a été un long parcours, mais enfin un soulagement.
« C’est tout un parcours que nous avions fait. Dieu merci aujourd’hui, que ce soit du côté du patronat du BTP, au niveau syndical, sous l’égide de la direction générale du travail avec l’appui d’ailleurs du Bureau Internationale du Travail, nous venons enfin de signer une convention qui, désormais, va rentrer en vigueur à compter du 1er janvier 2020 », a indiqué Ayao Gbandjou, Secrétaire général de la FTBC.
Relativement à la nouvelle convention collective, des innovations ont été apportées pour améliorer la précarité dans lequel végètent les travailleurs qui interviennent dans le secteur du BTP, que ça soit formel ou informel. Il s’agit, entre autres, du Smig qui avoisine les 50 000 francs CFA, l’augmentation du taux horaire des employés et la création des cantines sur les chantiers. Pour les employeurs et les organisations syndicales, c’est aussi un cadre de dialogue qui vient d’être créé pour le secteur.
Pour le SG de la FTBC, tout un environnement au plan juridique vient d’être changé, vu qu’il y avait un vide qui existait. « Les travailleurs ont désormais des éléments de référence sur lesquels ils peuvent se baser pour faire des revendications », a-t-il soutenu.
A cet effet, M. DOUAMENYO Komi Mawussi, Inspecteur du Travail Principal, également Directeur Général du Travail, a précisé que les revendications doivent désormais se faire en fonction des disponibilités budgétaires de l’entreprise et ce sont ces éléments qui constitueront la base des discussions.
« Le code énonce les principes généraux, mais le code du travail ne peut pas tout régler et c’est pour cela que la convention collective, en l’occurrence celle que nous venons de signer, vient en ajout du code du travail pour régler les éléments qui sont restés en suspend et qui ne sont pas réglés par le cadre législatif », a-t-il ajouté.
Quant à M. Wozufia Senyo, Vice-président du patronat, « Tout a été fait pour que dans le secteur du BTP pour que les employés du secteur travaillent décemment. L’essentiel a donc été fait pour éviter des grèves à tout bout de champ », a-t-il déclaré.
Nicolas K
Source : www.icilome.com