Le parti des Togolais recadre: « c’est par courtoisie que nous avons informé le Préfet »

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L’interdiction du séminaire de formation du Parti des Togolais dans la ville de Kara n’a cessé d’alimenter les débats. Sans motif valable, dans leur tenue anti-émeute, la gendarmerie de la Kara s’est déversée aux Affaires Sociales de la ville pour empêcher cette formation politique de tenir son activité. La seule raison donnée par le gérant était que « le Préfet a demandé de bloquer la salle ».

Dans la foulée différentes informations ont circulé indiquant que le Parti des Togolais n’aurait pas suivi les démarches administratives, raison pour laquelle il a été empêché. Mais selon le parti, ce qu’ignorent ces distilleurs de fausses informations, c’est que les séminaires ne rentrent pas dans le cadre de la loi sur les manifestations dénommée loi Bodjona.

Cette loi qualifiée après son vote « d’avancée notable » venue « combler un vide juridique » par Pascal Bodjona en 2011 stipulait en clair que les organisateurs de manifestations ne sont plus tenus d’obtenir l’autorisation préalable de l’autorité, mais une simple information suffirait.

Mais il faut préciser que dans le cas du parti des Togolais, ce n’était pas une manifestation publique mais un séminaire et du coup ne rentre pas dans le cadre de la loi Bodjona.

C’est ce qu’a expliqué le délégué national aux Affaires intérieures sur les ondes de Zéphir Fm le vendredi. « La loi sur les manifestations, dénommé la loi Bodjona ne concernent pas les séminaires. Pour un séminaire, nous n’avons pas besoin ni de l’autorisation, ni d’informer l’autorité. Nous n’avions pas à informer le préfet de la Kozah mais c’est par courtoisie que nous avons envoyé une lettre au ministre de l’Administration, au préfet de la Kozah, au Commandant de gendarmerie et à l’évêque », a expliqué Gnimdéwa Atakpama.

Toutes ces démarches étaient justement pour éviter ce qui s’est passé dimanche dernier à Kara. Mais visiblement, pour tous aujourd’hui, une manifestation publique (politique ou sociale) n’a lieu que si la minorité au sommet le décide. On n’a que faire des lois et textes qui régissent la vie du pays.

Cherchant à mieux comprendre la raison de cet empêchement, le commandant de gendarmerie dit à Gnimdéwa Atakpama, que le ministre a envoyé une lettre au délégué national aux affaires intérieures ne sachant pas que c’était le quidam en face de lui.

« Je lui apprends que je suis le délégué national aux affaires intérieures et je n’ai reçu aucune note puisque vendredi j’étais au siège du parti jusque tard dans la nuit. Et j’ai rappelé le siège et on m’a notifié que seul le courrier des églises méthodistes était là », a-t-il ajouté.

Il est clair que tout est mis en place pour empêcher l’opposition de mener une activité quelconque dans la ville de Kara. Pourtant, c’est surtout le message que portait ce parti qui importe. Amener les jeunes à comprendre la pauvreté pour en sortir.

Bakali Hemou, le préfet voudrait-il voir la population de sa préfecture croupir sous le poids de la pauvreté. Selon Aristote, « il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre, pour qu’il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’aie pas de temps pour la rébellion. »

Magnim

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