Le bureau du Fonds monétaire international (FMI) au Togo a présenté jeudi 9 novembre à Lomé, le rapport 2017 sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne. C’était lors d’une rencontre d’échange présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya. Selon ce rapport, des défis majeurs se posent à l’économie des pays de l’Afrique subsaharienne.
Le FMI a profité de l’occasion pour appeler les pays d’Afrique subsaharienne à prendre « d’urgence des mesures vigoureuses » pour stimuler la croissance dans la région, a constaté sur place l’Agence de presse Afreepress.
Le rapport a relevé que le ralentissement de l’activité économie qui a touché la majeure partie de l’Afrique s’atténue. Mais la situation de la région reste fondamentalement difficile, relative l’institution. Selon le dernier rapport du FMI, les perspectives économiques régionales sont de 1,4 % en 2016, soit le taux le plus bas depuis 20 ans.lacroissance devrait reprendre de manière modeste en 2017 pour atteindre 2,6 %. « Les perspectives globalement médiocres s’expliquent en partie par un ajustement insuffisant des politiques économiques », a déclaré Abebe Aemro Sélassié, Directeur du Département Afrique du FMI. Il estime que le retard observé dans l’exécution des ajustements indispensables crée de l’incertitude, freine l’investissement et risque d’engendrer des problèmes encore plus importants à l’avenir.
Selon le FMI, face à ces défis, il est urgent de prendre des mesures vigoureuses pour faire redémarrer la croissance là où elle faiblit et préserver la dynamique existante. « Si le rétablissement de la stabilité macroéconomique est une condition préalable, il doit être complété par des réformes structurelles à l’appui du rééquilibrage et par des mesures qui renforcent la protection sociale des groupes les plus vulnérables. Pour les pays qui ont été les plus durement touchés, un assainissement vigoureux des finances publiques est nécessaire, en accordant une grande importance à la mobilisation des recettes. En outre, là où c’est possible, un assouplissement du taux de change et l’élimination des restrictions de change seront importants pour absorber le choc en partie », préconise le bureau du FMI au Togo.
Il s’agira notamment de s’attaquer aux sources de vulnérabilité qui apparaissent en s’appuyant sur des bases solides, notamment en réorientant la politique budgétaire pour procéder à un assainissement graduel des finances publiques.
L’équipe du FMI indique que l’économie togolaise a enregistré une « bonne » croissance ces dernières années. Toutefois, avance le FMI, cette croissance économique fait face à la vulnérabilité de la dette publique.
Le ministre Sani Yaya a indiqué que le gouvernement togolais a entrepris des réformes qui se poursuivent pour assainir les finances publiques. Le but, selon le ministre, est de ramener la dette publique à un niveau soutenable.
Raphaël A.
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