FAURE GNASSINGBE VEUT ENTERRER LE REJADD ET LE RAIDHS : Des témoins oculaires peuvent-ils avoir torts ??? Au Togo, c’est « OUI » !
logo de CVU Togo DiasporaANALYSE DE CVU-TOGO-DIASPORA DU 09 AVRIL 2018
Appréhendé en pleine rue sans mandat d’arrêt le 4 avril 2018, un véritable kidnapping sous couvert d’une garde à vue, c’est le lundi, le 9 avril 2018 devant le Procureur de la République et en 30 mn chrono, qu’il a été « condamné et déferré par le Procureur de la République à la prison centrale de Lomé. Une pratique régulière et banalisée au Togo.
Cette fois-ci, il s’agit d’un spécialiste des droits humains. Plusieurs associations de la société civile regroupés sous le Front citoyen Togo Debout, mais aussi les partis politiques et la Diaspora togolaise dont Synergie TOGO 1 sont indignés et réclament la libération pure et simple de ces innocents prisonniers, combattants pour le respect des droits humains au Togo et la fin de l’impunité 2. Le destin tragique de Sylvanus Olympio en 1963 dont sont responsables les tenants du pouvoir actuel 3 ne peut servir de justificatifs à toutes les exactions contre des innocents responsables togolais, défenseurs des droits humains.
1. SANS PREUVES, l’ETAT JETTE DES INNOCENTS EN PRISON AU TOGO : LE DROIT DU PLUS FORT
Le Procureur de la République n’a aucune preuve et cherche par la procédure de l’information à en trouver. Le Procureur de la République togolaise met en prison et va réfléchir ensuite sur comment justifier l’abus de droit et l’abus de pouvoir. Une pratique banalisée au Togo.
Mais entretemps, le doyen des juges d’instruction en 60 mn a choisi de retenir parmi plusieurs chefs d’inculpations fantaisistes, les deux chefs d’inculpation suivants : « outrages aux autorités publiques » et « diffusion de fausses nouvelles ». Sans aucune preuve, ce juge d’instruction a placé l’intéressé sous mandat de dépôt, donc en prison sans preuves en « attendant la suite de la procédure ». Mais sans preuves, tout accusé est réputé innocent… sauf au Togo !
Si l’avocat était présent lors des échanges avec le système judiciaire et que l’inculpé n’a pas pour le moment été torturé, rien ne garantit que les sévices ne vont pas commencer une fois en prison. Le problème est qu’il n’y a pas de séparation de pouvoir entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. L’indépendance des juges est souvent liée à leur vassalité envers le pouvoir autocrate de Faure Gnassingbé au lieu de dire le droit. Apparemment, le pouvoir informe que l’individu était recherché mais aucune preuve matérielle n’a été fournie. La cosignataire d’un rapport préliminaire sur les exactions au Togo portant sur les six derniers mois est recherchée et doit se cacher actuellement.
Mais personne ne sait comment les autorités togolaises, la police et les juges se sont procurés ce rapport préliminaire. L’ont-ils volé au niveau des sièges du REJADD ou subtilisé au niveau des organes de presse ? Dieu seul le sait ! Pourquoi procéder à un « enlèvement en plein jour et en pleine circulation » d’une personne sans mandat et sans preuves ?
S’il y a eu effraction, vol notamment avec la complicité des milices proches du pouvoir et habituée à exécuter les basses besognes, personne ne peut le dire à ce jour.
2. QUI NE DIT PAS LA VERITE, REFUSE DE DIRE LE DROIT !!!
Mais ce qu’il y a de sûr, le lundi 9 avril 2018 fut un triste jour pour les défenseurs des droits humains que sont M. Assiba Johnson, le Président du Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD) et Mme Afiavi Kafui Doh-Eguéli, la Présidente du Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS).
Le reproche qui leur est fait est d’avoir produit un rapport sur les exactions des forces dites de sécurité au Togo entre le 19 août 2017, date de la relance musclée de l’insurrection pacifique togolaise et le 30 janvier 2018. Ce rapport, lus par ceux-là mêmes qui commettent des exactions en série illimitée et incompétent pour juger de la qualité scientifique d’un tel rapport, se proclament « compétents ». Après moults tergiversations, ils choisissent d’accuser et d’emprisonner un innocent sans aucune procédure contradictoire pour « outrages aux autorités publiques » et « diffusion de fausses nouvelles ». La réalité de la justice togolaise fait froid dans le dos.
Ceux qui ont « volé » le rapport préliminaire et se sont assurés d’une diffusion large et publique sont « oubliés » !
Ceux qui n’ont même pas tenté d’aller vérifier les sources fondées sur « des témoins oculaires », pour la plupart eux-mêmes des victimes du système pernicieux, brutal et mafieux du pouvoir sont « oubliés » !
Ceux qui s’organisent pour éviter d’aller vérifier sur place les espaces ou zone géographiques où des charniers humains auraient été découverts sont « oubliés » !
C’est la justice togolaise dont est fier le Chef des armées du Togo. Mais tous les témoins sont-ils des menteurs ? Qui ne dit pas la vérité, refuse de dire le droit !!!
Autrement dit, ce sont les agents de l’Etat togolais qui doivent expliquer et expliquer en apportant les preuves comment ils se sont procurés le rapport préliminaire sous couvert d’une distribution restreinte et non public.
Donc au lieu de mettre en prison ceux qui ont vraisemblablement commis une forfaiture pour se procurer ce rapport préliminaire et dont la distribution est restreinte et limitée à un cercle fermé de spécialistes pour commentaires, suggestions et améliorations avant la version finale, quelques esprits malfaisants se sont procurés ce rapport préliminaire et ont contribué à le rendre public sans l’avis de REJADD et RAIDHS. Des fuites ont eu lieu, c’est certain !
Est-ce les agents de l’Etat policiers qui sont à l’origine de cette fuite afin de mieux parvenir à leur objectif, celui de museler et de faire taire le REJADD et le RAIDHS, en plus généralement les médias qui ont pu diffuser en primeur quelques lignes du rapport tout en précisant qu’il s’agissait d’un rapport préliminaire ? Est-ce un coup monté pour empêcher d’autres informations gênantes pour le pouvoir d’être publiées puisqu’il s’agit dans la deuxième de cette publication d’apporter le maximum de justificatifs et de preuves avant la version finale. Si c’était le cas, il s’agit d’un chantage de l’Etat de Faure Gnassingbé pour que le rapport final de REJADD et RAIDHS ne sortent pas !!! Dans ce cas, ce sont les agents zélés de Faure Gnassingbé qu’il faudrait mettre en prison en attendant qu’une enquête indépendante ait lieu et prouve l’innocence des responsables des droits humains injustement incriminés.
Sans investigation indépendante, il n’est pas possible de faire confiance à ceux qui sont « juge et parti » et qui travaillent sous les fourches caudines du pouvoir de Faure Gnassingbé. A défaut, ces instruments humains d’une justice aux ordres pourraient eux-mêmes être contraints de subir une humiliation cuisante comme sait l’administration de Faure Gnassingbé et subir des conditions dégradantes, voire perdre leur gagne-pain. Que Dieu leur pardonne car ils ne savent, peut-être pas, ce qu’ils font ! Le problème reste entier. Sans transparence, le constat est patent : la justice togolaise politise les dossiers pour se donner bonne conscience. Mais la problématique sous-jacente reste le refus de l’alternance au Togo 4 que la justice aux ordres doit légitimer.
3. EST-CE QU’IL Y A EU PLUS DE MORTS AU TOGO ENTRE AOUT 2017 ET JANVIER 2018 ?
Les citoyens (femmes et hommes) togolais y compris ceux résidant en dehors du Togo regroupés sous le terme de « Diasporas togolais » sont de plus en plus déterminés et se mobilisent pour une application stricte de la Constitution originelle de 1992.
En filigrane, la conséquence directe de ceci est la fin de l’impunité électorale. Faure Gnassingbé devra pacifiquement accepter le fait qu’il n’est plus le Président du Togo depuis avril 2015 et démissionner. Toutes les autres revendications comme la mise en œuvre des réformes électorales, institutionnelles et politiques et le recensement et le droit de vote de la Diaspora auront une chance de pouvoir être mises en œuvre par un Gouvernement de transition ayant une mission patriotique de rétablir la confiance entre les dirigeants et les citoyens.
Mais Faure Gnassingbé et son système militaro-civil s’entêtent à minimiser, voire à maquiller la réalité des crimes et forfaitures commis par ses propres forces de sécurité. Il suffit pourtant de respecter la Loi togolaise qui demande que lorsqu’on conteste le contenu d’un rapport, on le fait devant les tribunaux et on apporte des preuves contraires. Au Togo, on met d’abord en prison, on torture puis on condamne arbitrairement avant de forcer au silence. Un exemple modèle de démocratie soutenue par les pays occidentaux et certains chefs d’Etat de la sous-région d’Afrique de l’Ouest.
C’est ainsi que suite à la révélation du contenu du rapport préliminaire qui aurait « fuité », un document non « finalisé » se retrouve sur la place publique. Il n’y a eu aucune infraction, au délit, aucun crime. Mais une atteinte à la liberté d’expression de citoyens spécialisés dans les droits humains.
Lisez le rapport cosigné par le Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS) et le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD) intitulé : « Plus de 100 morts dans la répression pacifique du 19 août 2017 au 20 janvier 2018 », mis en circulation pour commentaires, suggestions et améliorations le 31 janvier 2018 5. La question reste entière malgré le silence que le Gouvernement RPT/UNIR veut imposer : est-ce qu’il y a eu plus de 100 morts au Togo entre le 19 août 2017 et le 20 janvier 2018 ?
4. METHODES DE VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS DU SYSTEME DE FAURE GNASSINGBE
Le Togo navigue depuis le 19 août 2017 entre des périodes de crises graves à répétition et des périodes de fausses accalmies. Au plan du respect des droits humains, le rapport 2017-2018 de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Amnesty International sur le Togo 6 a permis de relever les réalités hors-la-loi et les pratiques d’abus de pouvoir et d’abus de droit des agents travaillant pour le pouvoir militaro-civil de Faure Gnassingbé. Bref, le non-respect des droits humains au Togo est un fait. Il n’y a pas une seule forme de violations des libertés fondamentales qui n’ait pas été relevée avec en prime la banalisation de la torture, les mauvais traitements, précédés des abus de droits et des kidnappings et des disparitions.
L’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO) constate d’ailleurs que le phénomène n’est pas isolé mais participe « des réalités de la violation quotidienne des droits de l’Homme au Togo 7 ». Comme il est impossible de faire taire les organisations non togolaises et internationales des droits humains, le pouvoir de M. Faure Gnassingbé, dans toute sa lâcheté, utilise ses méthodes de prédilection au nombre de 10 :
4.1 dissimuler la réalité des faits et promouvoir la désinformation afin justifier l’impunité ;
4.2 utiliser l’arbitraire et le chantage sous toutes ses formes pour extorquer le silence des cimetières aux combattants de la liberté ;
4.3 bloquer l’accès à Internet pour empêcher les Togolais et Togolaises, mais plus particulièrement les militants et les journalistes de communiquer et d’alerter sur les violations graves et lourdes dans ce pays, très souvent en raison des opinions dissidentes, mais non réelles et reflétant la réalité et la vérité ;
4.4 arrêter arbitrairement les combattants des droits humains, de la liberté d’expression, de la démocratie par la vérité des urnes et vérité des comptes publics ;
4.5 inculper de « révolte », de « tentative de coup d’Etat », de « participation à une manifestation non autorisée en contradiction avec la Constitution togolaise » pour faciliter les « remises de peine et les « grâces » de l’Administration ou du Président afin d’abandonner les charges imaginaires retenues contre des citoyens libres ;
4.6 autoriser de manière excessive et disproportionnée la force brute, -souvent meurtrière-, par ses forces non-républicaines, non-patriotes, et parfois dissimulées en milices ;
4.7 tirer à balles réelles pour disperser des citoyens togolais lors de rassemblement pacifiques pour une grogne sociale, la hausse des prix, l’amélioration des conditions dans l’éducation, dans la santé, etc. Tout ceci est souvent précédé d’une pluie de gaz lacrymogène et de coups de matraque, des canons à eau ;
4.8 traiter les prisonniers politiques, souvent torturés, comme moyen de négociation pour stopper la résistance du peuple togolais et mystifier les dits « facilitateurs » et/ou « médiateurs » parfois juge et parti ;
4.9 refuser de mener des enquêtes indépendantes et exhaustives afin d’identifier les responsables présumés des violations des droits humains, des violences et des abus des forces armées togolaises (aucune des 72 plaintes déposées par des familles de victimes auprès des tribunaux d’Atakpamé, d’Amlamé et de Lomé émaillé l’élection présidentielle de 2005 n’a donné lieu à une enquête 8) ;
4.10 faire du dilatoire en termes d’informations de ses pairs Présidents et des Chancelleries occidentales qui se laissent endormir tant que leurs intérêts sont pris en compte au Togo.
Il n’est donc pas étonnant que le pouvoir militaro-civil togolais qui ne respecte que les formes du droit unilatéral de la force n’apportent aucun élément sérieux de preuves matérielles ou morales qui puissent justifier les interpellations de combattants des droits humains et de la démocratie au Togo. Par contre, les preuves sont multiples en faveur de l’impunité des forces de l’ordre et de sécurité qui commettent des exactions sur le pacifique Peuple togolais.
5. FELICITATIONS et « CHAPEAU BAS » POUR LES COMBATTANTS DE LA LIBERTE
Le lourd bilan incomplet de Faure Gnassingbé et de ses forces armées n’ont à leur actif que des exactions à l’encontre des populations pacifiques et civiles du Togo. C’est au cours de marches pacifiques que l’indignation est à son comble mais les villes de Sokodé, Mango et Kara sont toujours sous siège militaire. Quelle lâcheté !!! Mais surtout quelle honte d’avoir à combattre un peuple aux mains nues !!!
Lorsque de nombreux témoins oculaires ont témoignés de ce qu’ils ou elles ont vu ou subi depuis le 19 août 2018, peuvent-ils avoir torts ?
Malgré des difficultés de toutes natures rencontrées au cours de leur enquête professionnellement menées sur l’ensemble du territoire, Mme Afiavi Kafui Doh-Eguéli, la Présidente du Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS) et M. Assiba Johnson, le Président du Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD) ont pris sur leur temps, ont fidèlement fait un rapport avec des photos, des témoignages et surtout qu’ils ont été tous deux, témoins oculaires de certains faits odieux et pu visiter des lieux de crimes occultés, fallait-il se taire ?
NON !!! Félicitations pour des combattants de la liberté ! Ce sont des héros et des patriotes togolais. Que le Peuple togolais et toute la Diaspora mettent « chapeau bas » pour toute l’équipe de REJADD et de RAIDHS qui avec le peu de moyen financier, dont une partie provenant de la Diaspora togolaise, a pu partager dans leur rapport préliminaire l’essentiel visible des conséquences des actes hors la loi du régime de Faure Gnassingbé.
6. POURQUOI FAURE GNASSINGBÉ A PEUR DE FAIRE UNE CONTRE-EXPERTISE DU RAPPORT DE REJADD ET DE RAIDHS ?
Au lieu d’abord de contester devant la justice le contenu du rapport, au lieu d’accepter une enquête internationale avec Amnesty Internationale ou d’autres structures indépendantes, au lieu d’accepter une enquête parlementaire paritaire et conjointe, au lieu de demander à d’autres journalistes d’aller vérifier les écrits de REJADD et RAIDHS, le Gouvernement de Faure Gnassingbé recourt, comme à son habitude, à une tentative de « disparition » des faits en mettant en prison manu militari M. Assiba Johnson, le Président du REJADD et contraint au maquis et la fuite Mme Afiavi Kafui Doh-Egueli, la Présidente du RAIDHS. C’est cela la démocratie de Faure Gnassingbé 9 ! C’est cela le droit à la contradiction des idées ! Pourquoi ne pas aller ensemble sur les lieux des crimes, voir les différents témoins avec justement le prisonnier, ce devant les caméras d’au moins 10 télévisions dont la moitié des médias internationaux et la moitié des médias nationaux ?
NON, JAMAIS ! Faure Gnassingbé et son système de répression civilo-militaire veulent enterrer le REJADD et le RAIDHS. Suite à la répression qui a eu lieu depuis le l’insurrection pacifique de Tikpi Atchadam du 19 août 2017, le pouvoir, dans sa répression aveugle et disproportionnée aurait déjà au moins « 100 morts » à son actif alors que personne ne se soucie de compter les blessés, les spoliés, les violés et les humiliés pour mieux exposer les responsabilités des forces de sécurité togolaises. Les morts répertoriés par le rapport ont été tués principalement par balles ou par exécutions extrajudiciaires, parmi lesquels on compte des enfants. Même les milliers de blessés le sont par balles ou victimes de sauvages passages à tabac d’où les nombreux handicapés à vie. La vérité est que le chantage à l’assassinat, la peur ainsi créée et l’arbitraire des forces brutes soutenues par des puissances internationales postcoloniales se sont soldés par des centaines d’arrestations, des milliers de déplacés vers l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Une partie de la Diaspora togolaise, surtout indépendante, et que Faure Gnassingbé refuse de recenser et de lui accorder le droit de vote, en est la première victime. Comme par hasard, tout est une histoire comptage et de vérité du dénombrement, comme pour les listes électorales falsifiées et la vérité des urnes truquées… Bref, c’est une gouvernance de la terreur 10 qui est sous-jacente à ces arrestations arbitraires.
Si ce rapport préliminaire du REJADD et RAIDHS du 31 janvier 2018 était bourré d’inexactitudes, pourquoi le Gouvernement ne s’est pas contenté de démentis officiels en apportant les preuves.
Comment démentir un ou plusieurs charniers humains au Togo ? En faisant des fouilles et menant des enquêtes par des experts indépendants des Nations Unies et des organisations non gouvernementales togolaises et internationales. Non au Togo, on met en prison, on juge après et on met en prison par un procès expéditif.
Comment démentir les morts, les blessés, les handicapés, les femmes et les hommes violés par des milices droguées et sous anesthésies ésotériques ? En procédant au recomptage de ces populations laissées pour compte au Togo et en faisant des déclarations publiques avec les médias et journalistes de la place pour assurer la sécurité des témoins.
Comment croire que plus de cinq mois de travail, de jour comme de nuit entre le 19 août 2017 et le 20 janvier 2018, qui a permis la publication du Rapport préliminaire sur les actes de violence au Togo des forces de défense et de sécurité à l’encontre de citoyens aux mains nues à partir de témoins oculaires, soit considéré comme un document faux ?
La vérité n’est jamais bonne à dire. La contre-vérité qui fait couler le sang des Togolais et des Togolaises ne restera pas impunie.
7. DEMANDES DU CVU-TOGO-DIASPORA ET DE LA DIASPORA INDÉPENDANTE (RCDTI)
Le Collectif pour la Vérité des Urnes et le Réseau de Coordination de la Diaspora togolaise indépendante demandent à Faure Gnassingbé, mais aussi à toute la communauté internationale et les dirigeants africains de prendre conscience du niveau de barbarisme atteint au Togo contre la liberté d’expression, la liberté d’alerter sur les crimes, l’incapacité de mener des enquêtes indépendants pour infirmer ou confirmer les affirmations contenues dans un rapport d’organisations non gouvernementales libres et indépendantes de :
7.1 libérez sans condition l’ensemble des prisonniers politiques, les combattants de liberté d’expression, les combattants pour la démocratie au Togo, la fin de l’impunité et surtout des crimes arbitraires ;
7.2 libérez sans conditions tous les membres des associations de défense des droits humains notamment le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD), le Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS) mais aussi le Front Citoyen Togo Debout.
7.3 libérez de manière spécifique M. Assiba Johnson, Président du REJADD.
7.4 Cessez d’harceler et de menacer de mort, Mme Afiavi Kafui Doh-Egueli, la Présidente du RAIDHS ;
7.5 arrêtez d’empêcher les associations libres et indépendantes structurées du Front Citoyen Togo-Debout et d’autres d’alerter le peuple togolais et de faire progresser la démocratie, les droits humains, économiques, culturels et sociaux au Togo ;
7.6 demandons à Amnesty International de s’auto-saisir pour actionner les chancelleries occidentales pour mettre en place une surveillance internationale contre l’impunité au Togo ;
7.7 exigeons un Droit d’ingérence de la communauté africaine (union africaine et CEDEAO) de la communauté internationale (ONU, Etats-Unis, Union Européenne) sur la base d’une demande écrite des associations citoyennes du Togo ;
7.8 Unissons les organisations citoyennes du Togo et celles de la Diaspora indépendante libre et plurielle 11.
8. APPEL DU REJADD ET DU RAIDHS AUX FAMILLES DES DISPARUS ET VICTIMES DE LA REPRESSION ORGANISEE PAR LES AUTORITES TOGOLAISES
Le Togo s’est spécialisé dans la prise d’otage politique pour les libérer comme monnaie d’échange, ceci est vérifiable au cours des 27 vrais faux « dialogues » politiques. Ce n’est pas l’Association des Victimes des Tortures au Togo (ASVITTO) qui démentira cette analyse et la réalité effroyable des crimes d’Etat commis par le pouvoir autocratique de Faure Gnassingbé.
Que le « facilitateur » ghanéen, le Président Nana Akufo-Addo arrête de faire semblant de ne pas savoir et demande plutôt au Gouvernement togolais, et plus particulièrement le Chef des Armées, Faure Gnassingbé, de fournir la liste de tous les prisonniers politiques dans les prisons insalubres et nauséabondes du Togo. Alors, on verra bien qui est arbitrairement détenu ou pas, si le liste n’est pas trafiquée avec de nombreux oublis.
Rappelons l’appel du REJADD et du RAIDHS aux familles des disparus et victimes de la répression organisée par les autorités togolaises depuis les marches pacifiques du 19 août 2017 lancées par le Président du Parti National Panafricain, Tikpi Atchadam et soutenu par l’ensemble de la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise, mais aussi par l’ensemble des autres partis non-membres de la Coalition des 14 partis ainsi que toute la Diaspora togolaise plurielle, libre et indépendante. Toutes les victimes ou familles des victimes ou disparus ne figurant pas dans les tableaux publiés dans le Rapport préliminaire contesté par le Gouvernement togolais peuvent et gagnerait à se faire connaître en appelant, en écrivant ou en envoyant des messages écrits ou audios à l’un des contacts suivants :
REJADD : + (228) 96 37 59 20 (accessible également par Whatsapp) E-mail : [email protected]
RAIDHS : + (228) 70 23 33 95 (accessible également par Whatsapp) E-mail : [email protected]
Au cas où le Gouvernement de Faure Gnassingbé chercherait à détruire ou saccager les locaux du REJADD et de RAIDHS, prière envoyer les informations à : CVU-TOGO-DIASPORA : [email protected] qui transmettra.
On verra bientôt si le compte macabre de plus de 100 morts et des centaines de blessés ne sera pas dépassés compte tenu des nombreux témoignages non enregistrés qui vont arriver.
La contre-vérité des urnes n’existe pas pour compter les morts. Au Togo, les « morts » ne sont pas « morts ». Le Togo doit se libérer d’une forme moderne de l’esclavage 12 de la pensée archaïque que le pouvoir veut imposer aux organisations qui défendent les droits humains. YEA.
09 avril 2018.
Dr Yves Ekoué AMAÏZO
Coordonnateur général
Collectif pour la Vérité des Urnes.
CVU-TOGO-DIASPORA. Une association de fait financièrement indépendante et politiquement libre.
© CVU-TOGO-DIASPORA
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Notes:
1. AMOUZOUGAH, K. E. (2018). « Synergie Togo appelle à la libération immédiate du défenseur des droits de l’Homme Assiba Johnson ». In Synergie Togo (Siège Paris). 6 avril 2018. Accédé le 9 avril 2018. Voir https://togotribune.com/news/synergie-togo-appelle-la-libration-immdiate… ↩
2. Parti des Travailleurs du Togo (2011). Livre Noir contre l’impunité au Togo. 13 janvier 1963 – 13 janvier 2010. 47 ans d’assassinats et d’impunité au Togo sous la dictature sanglante du clan des Gnassingbé. Une publication bilingue français – anglais. Parti des Travailleurs. Editions NYAWO : Lomé, Togo. ↩
3. Agbobli, A. A. (1992). Sylvanus Olympio : un destin tragique. Editions Livre Sud et Nouvelles Editions Africaines : Dakar, Sénégal ↩
4. Attisso, F. S. (2001). La problématique de l’alternance politique au Togo. Editions l’Harmattan : Paris. ↩
5. Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS) et le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD) (2018). « Plus de 100 morts dans la répression pacifique du 19 août 2017 au 20 janvier 2018 ». REJADD et RAIDHS. Rapport préliminaire sur la répression des marches pacifiques au Togo du 19 août au 20 janvier 2017. Accédé le 9 avril 2018. Voir une copie sur http://news.alome.com/documents/docs/REJADD-RAIDHS-Version-finale.pdf ↩
6. Amnesty International (2017). “Togo 2017/2018”. In Amnesty International. Accédé le 9 avril 2018. Voir https://www.amnesty.org/en/countries/africa/togo/report-togo/ ↩
7. ASVITTO (2017). « Togo-manifestations : ASVITTO et REJADD invitent les victimes à faire leurs dépositions ». In Société civile Média.12 octobre 2017. Accédé le 9 avril 2018. Voir http://societecivilemedia.com/togo-9/ ↩
8. Survie (2005). Avril 2005. Le choix volé des Togolais. Rapport sur le coup d’Etat électoral perpétré avec la complicité de la France et de la Communauté internationale. Editions L’Harmattan : Paris. ↩
9. Ayida, D. (2017). Togo : Le Prix de la Démocratie. Editions Lulu : Paris. ↩
10. Tété-Adjalogo, G.T. (2006). Histoire du Togo. La longue nuit de terreur : 1963 – 2003. Préface de Prof. Anani André Kuévidjen. Editions A. J. Presse : Paris. ↩
11. Amaïzo, Y. E. (sous la Coord.) (2002). L’Afrique est-elle incapable de s’unir ? Lever l’intangibilité des frontières et opter pour un passeport commun. Avec une préface de feu Prof. Joseph Ki Zerbo, Editions L’Harmattan : Paris. ↩
12. Labarthe, G. (2005). Le Togo de l’esclavage au libéralisme mafieux. Editions Agone : Marseille. ↩
Source : www.icilome.com